Sur un total de près de 122 000 kilomètres de routes que compte le Cameroun, 93,6% sont en terre. Chaque année, le gouvernement investit pour les rendre pratiquables, « mais nous nous retrouvons dans une situation de perpétuel recommencement. Dans la mesure où la route en terre qui a reçu un investissement financier énorme, après deux ou trois pluies n’existe plus », reconnaît Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des Travaux Publics (MINT).
Depuis le début de cette année 2021, le gouvernement s’est doté d’un programme ambitieux d’entretien des routes en terre. Il s’appuie sur l’utilisation de stabilisants issus de matériaux existants dans la localité concernée, avec pour objectif d’étendre la durée de vie des routes en terre entre cinq et sept ans.
Le programme, inscrit dans la Stratégie Nationale de Développement (SND 2020-2030), est au cœur d’un séminaire de vulgarisation de la Note de Stratégies d’Entretien durable des routes en terre.
« Une stratégie a donc été élaborée. C’est le travail que nous avons fait avec un certain nombre d’experts techniques, de laboratoires privés, sur l’élite du Laboratoire National du Génie Civil (LABOGENIE). Il y a donc une formulation de stabilisation. Mais il y a davantage le recours aux produits stabilisants. Des produits stabilisants qui existent, qui ont fait leur succès dans certains environnements, mais qu’il faut appréhender dans notre environnement, moyennant un bon respect de la mise en œuvre », explique Emmanuel Nganou Djoumessi.
L’événement qui a démarré ce lundi, 1er juin 2021, devrait aboutir à l’élaboration d’un guide d’entretien des routes en terre, un guide pour la durabilité des routes en terre avec des coûts énormément optimisés.