Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, des témoins montrent qu’à 50 mètres du lieu où s’est déroulé l’accident de la falaise de Dschang, la chaussée présente un niveau d’affaissement inquiétant.
Sur les images, on constate qu’une partie du trottoir a déjà été entraînée dans le ravin, et la couche de roulement, même sur la chaussée, a perdu sa fondation. La pose de fûts et de balises de sécurité provisoires à cet endroit montre que les autorités (locales au moins) sont au courant de la progression de l’état de dégradation de la route. « Si quelque chose n’est pas fait immédiatement, on aura une situation très grave d’ici peu », alerte l’auteur de la vidéo.
Au Ministère des Travaux Publics (MINTP), Maître d’Ouvrage de cette route inter-urbaine, on est bien conscient de cette dégradation. Des sources généralement bien informées font savoir qu’une équipe est descendue sur le site le 24 mai dernier à l’effet d’identifier les points potentiels de rupture de trafic, et de constater l’évolution des dégradations « suite à l’accentuation de la pluviométrie dans le département de la MENOUA ».
Elles ont notamment fait deux constats majeurs. Au PK52+200 « fondrière très évolutive en raison des fortes pluies et de l’écoulement des eaux ». Celle-ci présente des dégradations des eaux aux caractéristiques suivantes. Bordure et accotements emportés par l’éboulement sur une distance de 20 m (côté gauche) ; le corps du trottoir a été coupé sur une largeur de 1,50 m ; les glissières de sécurité sont suspendues à cet endroit ; cette fondrière a une profondeur d’environ 25 m.
Deuxième constat, au PK54+300, fondrière naissante, suite au déchaussement d’un élément de caniveau en béton armé (côté droit). Selon notre source, le corps de l’accotement se dégrade progressivement ; il y a une présence des faïences sur la chaussée ; et la pente progressive des fossés en béton armé est favorisée par l’érosion. Des travaux d’urgence seront bientôt lancés, concluent nos sources.
Ces travaux pourraient par exemple être réalisés par l’entreprise BAO qui est déjà mobilisée sur ce tronçon de route dans le cadre de l’exécution de certains travaux confortatifs, annoncent nos sources.
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