Il est un peu plus de 11 heures, ce samedi, 23 octobre 2021. A Akoa Maria, petit village dans l’arrondissement de Mbankomo, les travaux de préparation de la plateforme du péage routier automatique, premier poste des sept prévus pour la première phase (les deux phases portent sur 14 postes de péage) sont presque achevés.
La date n’est pas avancée, mais Christian DANLEU, ingénieur de RAZEL Cameroun, chargé de la supervision des travaux affirme que les travaux les plus importants ont été réalisés. Selon nos informations, les engins, une fois le travail achevé ici, seront transférés sur le site de construction du prochain poste de péage automatique, celui de Boumnyebel (département du Nyong-et-kelle).
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Ce que l’ingénieur et son employeur (RAZEL Cameroun) ne savent pas, c’est que sur le site situé à près de 70 kilomètres seulement de là, les populations s’inquiètent des suites données à leur avenir. « Nous ne savons pas quand, combien, et comment nous serons dédommagés. Des gens sont venus ici pour nous dire que nous serons cassés. Ils ont fait leurs recensements, mais nous n’avons plus d’information », s’inquiète un riverain rencontre quelques jours plus tôt à Boumnyebel.
Une situation confirmée par des sources généralement bien informées qui font savoir qu’à ce jour, « les procédures suffisamment avancées au niveau des commissions départementales. Toutes les 14 commissions ont bouclé leurs travaux. Les rapports envoyés au Ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf) ». Ici, nos tentatives d’avoir la suite donnée à ce dossier sont restées vaines.
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Mais à la primature, des sources dignes de foi affirment qu’un tel dossier n’est pas arrivé aux services du Premier Ministre. Mais, confirme-t-elle, « en dehors du site de Mbankomo qui a obtenu son décret d’expropriation, aucun des 14 autres sites arrêtés pour abriter les postes de péages automatiques n’a jusqu’ici obtenu le visa du Premier Ministre.
L’absence de décret d’expropriations peut-il conduire un blocage des travaux de préparation de la plateforme du péage automatique de Boumnyebel ? Non, répondent des responsables communautaires restés sous anonymat. « Le poste de péage de Boumnyebel, selon nos informations, va aussi développer l’activité commerciale. A Mbankomo par exemple, nous avons vu, sur la maquette, qu’ils ont prévu de construire des hangars pour les petits commerçants. C’est aussi un gain pour nous », confie un responsable municipal. Même si, reconnaît-il « le gouvernement devait rester cohérent avec les propos du Premier Ministre, qui avait exigé qu’on ait d’abord bouclé avec la question des indemnisations avant de lancer les chantiers ».
