Cameroun : Le GPP veut appliquer une augmentation de 3,5 FCFA sur le carburant à la pompe

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Le Groupement des professionnels du pétrole (GPP) n’en démord pas. Avec la crise sanitaire mondiale, le marché des hydrocarbures est frappé de plein fouet. Les prix des matières premières et du fret maritime sont passés du simple au double. Avec des conséquences sur les huiles de base, qui se négocient désormais depuis le début de la pandémie de coronavirus à 1570 dollars la tonne (879.200 FCFA), contre 800 dollars (environ 450.000 FCFA) avant la crise sanitaire. Soit une augmentation de 770 dollars/tonne des droits de fret à payer à l’importation (environ 440.000 FCFA).

«Cette situation de maintien à la baisse de nos prix et de nos marges n’est pas viable sur le long terme. C’est un effort exceptionnel que les compagnies énergétiques font malgré la crise sanitaire», explique Corine DRAIF, la Directrice générale de Ola Energy Cameroon.

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Pour donner une bouffée d’oxygène au secteur pétrolier, le GPP demande une revalorisation de 3,5 FCFA sur les prix du carburant à la pompe. Une structure des prix qui ne serait d’ailleurs pas nouvelle, puisque, rappelle le GPP, il s’agit d’une marge bénéficiaire enlevée aux entreprises de distribution des produits pétroliers depuis 2016.

Le Ministre du Commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA, à qui ces doléances ont été posées le 1er octobre dernier, n’a pas (pour l’instant) donné de suites à ces revendications. « On ne peut pas envisager une revalorisation de la structure des prix du carburant à la pompe actuellement. Nous sommes dans une situation économique particulièrement difficile, même si on observe une légère reprise post-Covid. La hausse des prix du carburant serait catastrophique pour l’économie de manière générale », analyse une source généralement bien introduite au Ministère du Commerce.

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Au GPP, on déplore la « sourde oreille » du gouvernement sur cette situation. On regratte aussi un traitement à deux vitesses de ce dossier, puisque «certains acteurs comme la Scdp ont vu leur marge revalorisée».

 

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