Le Port Autonome de Douala (PAD) a obtenu un accord avec les syndicats des transporteurs routiers de marchandises sur le maintien en l’état du dispositif de pesage portuaire au Port de Douala-Bonabéri.
Dans une correspondance adressée au Ministre des Transports (correspondance signé le 21 mai dernier, mais rendue publique ce 03 juin), huit représentants constitués en « Collectif des responsables des organisations socio-professionnelles syndicales de transport routier des marchandises au Cameroun » renseignent sur les trois points qui ont suffi à mettre fin aux réclamations contenues dans le préavis de grève lancé en mars.
La première porte sur le non-assujettissement des transporteurs « à l’acquittement de la redevance de pesage portuaire ». Une décision qui faisait partie des principales revendications des syndicats.
La deuxième avancée porte la plus-value du dispositif de pesage. Un dispositif qui « permet non seulement de maîtriser les échanges réelles des cargaisons que le véhicules transportent, mais aussi de facturer de manière objective et rationnelles les prestations », reconnaissent les membres du collectif.
Mais le dispositif ne permet pas uniquement de contrôler les cargaisons. « Il constitue (aussi) un rempart indéniable, car il pourrait être activé d’une part pour restreindre, voire interdire l’accès sur la plateforme portuaire aux camions clandestins qui écument le port, et d’autre part, on pourrait s’appuyer sur ce dispositif pour veiller, voire contraindre au respect de l’application du prix plancher homologué de transport des marchandises en hinterland et en transit ».
Fin du malentendu
Bon à savoir, ces précisions ont été apportées par le PAD au cours des concertations organisées par la place portuaire le 1er avril dernier, à Douala. L’entreprise dirigée par Cyrus NGO’O se pliait ainsi aux prescriptions du gouvernement, à la suite de la levée du mot d’ordre de grève.
A la lecture du document, il est clair que le mécontentement affiché par les syndicats des transporteurs routier de marchandises n’était rien de moins qu’un malentendu. Surtout, reconnaissent-ils, que « qu’avant la mise en place de DPWS (l’entreprise en charge de la gestion des pesées), les transporteurs utilisaient presque tous des ponts bascules privés non-homologués. Lesquels étaient plus coûteux et peu crédibles par les lignes maritimes ».