La création d’une société de transport urbain de masse à Bangui (capitale de la République centrafricaine) est certaine, mais encore lointaine. C’est en tout cas ce qu’affirme Herbert Gotran Djono-Ahaba, le ministre des Transports et de l’Aviation Civile.
Dans une interview accordée à la Radio NDEKE LUKA, il explique que « Le secteur des transports a été totalement libéralisé. L’Etat apporte des appuis aux acteurs du secteur. Pour moi, aujourd’hui, ce n’est pas la responsabilité de l’Etat d’avoir des sociétés publiques. C’est d’encourager les privés centrafricains d’avoir des sociétés bien structurées ».
Le membre du gouvernement centrafricain fait cette sortie dans un contexte de confusion. Marqué par la signature d’un arrêté ministériel portant réajustement des tarifs du transport à Bangui de manière particulière et sur l’ensemble du territoire centrafricain en général.
Par exemple, les tarifs officiels des transports routiers à Bangui passent de 150 à 225 FCFA pour les taxis, 200 FCFA pour les bus, et pour les moto-taxis, les tarifs varient entre 250 FCFA et 400 FCF.
Des tarifs salués par les centrafricains, mais qui ne sont pas respectés sur le terrain par les transporteurs. Puisque, selon des sources journalistiques, le coût du transport du PK12 au Centre-ville est fixé à 300 FCFA ou 250 FCFA par les transporteurs. Alors que les tarifs officiels sont de 225 FCFA pour le taxi et 200 FCFA pour les bus.
Des exemples que le ministre des Transports et de l’Aviation Civile rejette du revers de la main. « ce travail (la structure des prix Ndlr.) a été fait avec les différents représentants des organisations syndicales. Nous avons même échangé avec les délégués des lignes. Les prix qui ont été fixés répondent à leurs attentes », se défend Herbert Gotran Djono-Ahaba.
Avant de conclure que sur la société publique de transport urbain de masse « Les projets sont en cours. Les négociations continuent. Le moment venu, nous allons vous appeler la presse pour accueillir ces efforts du gouvernement ».