Comment avoir les fonds pour gérer les catastrophes naturelles ? La réponse à cette question et bien d’autres se trouvent en ce moment à Marrakech au Royaume du Maroc, où se déroule la rencontre annuelle du groupe de travail sur le renforcement des capacités et des institutions (CIB) de Cités gouvernements locaux d’Afrique (CGLU photo). Entamée le 15 mai dernier, c’est demain 18 mai qu’elle sera clôturée. Cette année la rencontre est animée autour du thème : « créer un environnement propice à la coopération décentralisée dans le monde entier ».
Parmi les sous-thèmes d’échanges, figure en bonne place la « Préparation aux catastrophes et renforcement de la résilience ». Une problématique qui remet sur la table, la gestion mais surtout le financement des crises liées aux catastrophes naturelles à l’instar des effets des changements climatiques comme les éboulements et les inondations. Comment les communes africaines peuvent-elles y faire face ? Comment peuvent-elles mobiliser rapidement les fonds pour faire face à ce type d’imprévus ? En réalité, il est difficile d’avoir une réponse exacte car les solutions sont contextuelles et propres à la situation de chaque pays, de chaque commune. Répond Ryan Knox, Directeur de Salaar International (Suède). Les conditions de gestion ou de mobilisation de fonds pour le tremblement de terre en Turquie ne saurait par exemple être identiques à celles de la gestion des inondations au Cameroun.
Plan d’action
Dans le contexte mondial actuel où toutes les communes subissent les effets néfastes des changements climatiques, il est primordial de développer des regroupements régionaux solidaires et d’échanges. En exemple, l’observatoire intégré d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, pour des formations aux cours desquelles les communes (et donc les États) pourront anticiper sur les crises et catastrophes naturelles, collectées les données etc. pour plus d’appuis et de renforcement.
Les communes doivent également développer des plans de préparation des catastrophes et d’autofinancement. Ce qui résoudrait l’épineux problème de centralisation des finances publiques dont souffrent bon nombre de municipalités africaines. Elles doivent innover pour trouver de nouveaux mécanismes de financement.
Elles doivent par ailleurs, trouver le moyen de combiner le financement local et international et travailler via une plateforme d’échanges d’informations afin de mieux collecter, coordonner et analyser les données pour une gestion optimale des crises liées aux catastrophes naturelles.
Larisse TOGNA à Marrakech