Les équipements de sécurité routière sont principalement destinés : à l’amélioration de la sécurité routière et du confort des usagers contribuant à une politique de mobilités plus sûres, de l’optimisation de la circulation qui conduit à rechercher d’une meilleure mobilité dans le temps, à la délivrance de l’information routière fiable sur les principaux réseaux routiers.
Les équipements de sécurité routière sont des systèmes intégrés regroupant l’ensemble types des éléments définis dans la restitution en temps réel des informations aux usagers dans la prises des décisions ainsi recueillis. Il s’agit là de systèmes intégrés regroupant l’ensemble des types d’équipements définis : Systèmes de Transport Intelligent (ITS).
Les panneaux de signalisation routière sont des éléments de l’équipement routier désignant ainsi le dispositif sur lequel sont implanté un signal routier et le signal proprement dit. Placé sur le côté des routes, leurs fonctions sont de : de rendre plus sûre la circulation routière en informant les usagers d’éventuels danger qu’ils peuvent rencontrer ; de faciliter la circulation en indiquant les directions à suivre ; d’indiquer ou de rappeler diverses prescriptions particulières de police ; de donner des informations relatives à l’usage de la route.
La Convention de Vienne sur la signalisation routière, adoptée le 8 novembre 1968, reconnait que l’uniformité internationale des signaux et symboles routiers et marques routières est nécessaire pour faciliter la circulation routière internationale et pour accroitre la sécurité sur la route. Dans son annexe 1 plusieurs catégories de signaux sont définies suivant les pays et les régions, les signaux routiers sont diversement classés.
La signalisation bilingue consiste en la représentation sur un même panneau de signalisation d’inscriptions en deux langues ou plus. La loi 2019/019 du 24 décembre 2019 portant Promotion des langues officielles au Cameroun en son article 21- Les panneaux de signalisation sont présentés, sur toute l’étendue du territoire national dans les deux langues officielles selon les standards internationaux. Il s’agit là de se référer à la Convention de Vienne sur la signalisation routière.
Les panneaux de signalisation routière
L’implantation des panneaux de signalisation routière est indispensable sur l’ensemble du réseau routier national, elle joue un très grand rôle dans l’organisation des transports. Lorsqu’elle est présente, fonctionnelle et respectée, le trafic est bien organisé ; mais lorsqu’elle est absente, C’est le chaos total. Dans nos centres urbains à l’exemple de Douala avec ses entrées et sorties Est et Ouest, l’on peut remarquer que ses voies d’accès ont été équipé des panneaux de signalisation respectant les normes en la matière et qu’à nos jours, moins de 5 ans que ces chantiers ont été ouverte à la circulation 85% de ces panneaux n’existent plus, et pour d’autres panneaux, ils servent supports pour affichages publicitaires, voir les images ci-contre ; sur les routes dites Routes Nationales nouvellement construites ou réhabilités, on observe un déficit de signalisation verticale et horizontale ainsi que le manque de cantonage qui sont loin de règlementé la circulation ; la question est de savoir : Est-ce qu’une Audit et Inspection de sécurité routière réalisés sur les dits ouvrage sont fiables pour implémenter la signalisation ? Pourquoi ces panneaux installés disparaissent rapidement ? Quel est le rôle exact de la Direction de l’Entretien et de la Protection du Patrimoine Routiers – MINTP ? Qui doit-on sanctionner ? Que prévoit la loi en cas de destruction des équipements de sécurité routière ?
Le vol de panneaux de signalisation routière
Le vol de panneaux de signalisation est le fait de voler des panneaux de signalisation, principalement dans le but d’en faire de les vendre aux ferrailleurs et aux fabricants de marmites en aluminium. Les panneaux les plus visés sont ceux qui sont les panneaux directionnels puisqu’ils sont constitués en aluminium massif et les panneaux en acier galvanisés.
Cet exercice se constitue parfois bien organisé
Il a pour conséquence de retarder les informations émises par la route pour l’orientation des usagers et ou services de secours et les pompiers, qui utilisent les panneaux pour retrouver le lieu où ils doivent intervenir.
Détruits, volés ou encore tagués avant d’être volés, les panneaux de signalisation au Cameroun de toutes les catégories. Chaque année, plus de mille panneaux de signalisation routières sont ainsi l’objet d’actes de vandalisme avant d’être emporté. Et ce chiffre est vraisemblablement largement en-deçà de la réalité…
Le bilan réel est cependant difficile à chiffrer. Un problème pour les collectivités locales et le ministère des travaux publics qui doivent remplacer la signalisation. Dans les faits, Il est donc compliqué de de détecter et quantifier le nombre effectif de vols. Parfois, ils disparaissent seulement à cause d’un accrochage avec un camion ou autres types de véhicule.
Un chiffrage qui n’intéresse d’ailleurs pas forcément les collectivités locales et le ministère des travaux publics qui ne se préoccupent pas à les remplacer au plus vite et également de mettre sur pied le dispositif de sensibilisation à la protection du patrimoine routier et aussi prendre des sanctions contre les voleurs. D’autant, que l’absence de panneaux de signalisation mettent à mal la sécurité des usagers de la route.
Des panneaux qui coûtent cher à la collectivité locale et au contribuable
Ceci étant, ces vols représentent un coût pour les pouvoirs publics, même si, encore une fois, celui est difficile à quantifier. Au Cameroun, on évoque des frais qui peuvent varier entre 30 000 et 500 000 francs CFA par panneau, toujours est-il, par contre, impossible de connaître les montants dépensés pour les nouvelles signalisations routières. Tout dépend d’abord de la taille des panneaux.
Et aux contrevenants
Si le remplacement des panneaux de signalisation représente un coût pour la collectivité locale et aux ministère des travaux publics, ils peuvent également coûter cher aux contrevenants… De fait, si les motivations qui animent les voleurs de panneaux de signalisation sont pour le moins floues et relèvent généralement de la destruction des biens publics, par contre, la sanction encourue semble bien grande en regard de l’importance du bien volé. Dans le code pénal, il est stipulé que la peine peut aller d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une amende ou d’une de ces peines seulement. Si le parquet se dessaisit, c’est le sanctionnateur du fond routier qui entre en action. On parle dans ce cas-ci de sanctions administratives qui peuvent atteindre une amende de 100 000 francs CFA (cent mille francs cfa).
En cas de destruction de la route ou de ses équipements, la réparation aux frais de l’auteur ;
En cas de non-respect des normes de sécurité, destruction aux frais de l’auteur.
EN CONCLUSION
Si rien n’est fait pour sensibiliser à la protection du patrimoine routier, les pouvoirs publics continueront à dépenser l’argent du contribuable pour les équipements de la route qui ne tiendront que le temps de vie de très courte durée sur nos routes. Des mesures répressives doivent être mises sur pied afin de palier à ce déficit de la protection des équipements de sécurité routière, car grâce à ces outils, la route communique avec nous. Pour une route plus sure, mobilisons-nous.
KAHE FEUKOU Isidore
Ecrivain, Consultant en sécurité routière
