Le Cameroun et le Congo procèdent au « lancement technique » de l’exploitation du minerai de fer de Nabeba

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Lancement technique du projet d'exploitation du minerai de fer de Nabeba

Des hommes en costume cravate en pleine forêt équatoriale. Ce n’est certainement pas le meilleur endroit pour enfiler ce type de vêtement. Mais lorsqu’on sait qu’ici, le Cameroun et le Congo (Brazzaville) comptent extraire plus de 100 millions de tonnes de minerais de fer par an, ce qui devrait générer plus de 20 000 milliards de francs CFA de retombées fiscales, entre les deux États, on comprend mieux le choix de cette tenue.

Ce 08 mai 2024, les deux pays ont donné le premier coup de pioche du projet d’exploitation du minerai de fer de Nabeba. Le manche de cette pioche désormais historique était tenu par les ministres camerounais Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÉHÈ (Transports), Fuh Calistus Gentry (Mines, Industrie et du Développement technologique) et par le ministre d’Etat congolais Pierre OBA, en charge des Industries minières et de la Géologie. D’autres acteurs, à l’instar de Alexandre MBIAM, Directeur Général de Bestway Finance Ltd, et des membres du Consortium d’investisseurs chinois y ont pris part.

A lire :  Chemin de fer Nabeba-Mbalam-Avima : Signature contrat de partenariat ce 05 décembre

Ce lancement technique survient cinq mois après la signature (le 05 décembre 2023) du contrat de partenariat pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du projet de chemin de fer Nabeba-Mbalam-Avima. Un document paraphé notamment par Pierre OBA, Ministre congolais des Industries minières et de la Géologie et Alexandre MBIAM. Dans la foulée, le 31 décembre, l’ensemble des acteurs avaient procédé, à Bijin (Pékin), au lancement du projet minier d’AVIMA, Badondo, Nabeba et Mbalam.

2 milliards de FCFA

Selon nos informations, un peu plus de 1 220 milliards de FCFA (deux milliards de dollars) ont été mobilisés pour le lancement de ce projet. L’argent, apprend-on, a été mobilisé par consortium des investisseurs chinois. Un consortium constitué de CCCM, et de plus d’une dizaine d’entreprises. Notamment CCECC, CMEC, China Railway Siyuan Survey and Design Group, CRRC Dalian, Central South University, CINF Engineering. Geological Bureau de Hunan, Hunan Energy International Alliance, Changsha Zhongnan University Supervision Technology, CRRC Qiqihar.

« L’intégration régionale entre ces deux pays sera davantage renforcée grâce à la circulation des biens et des personnes sur le chemin de fer à double voies, long de 540 kilomètres côté camerounais et 149 km côté congolais, qui sera construit dans le cadre de ce projet », a réagi le Ministère camerounais des Transports.

Lire aussi : Lancement ce 28 décembre du projet minier d’Avima, Badondo, Nabeba et Mbalam

« La mise en exploitation de ce gisement minier constitue un véritable vivier de retombées économiques pour le Cameroun et le Congo. Les deux pays seront les premiers dans la zone CEMAC à disposer des lignes de transport multimodal. Outre la route et la voie aérienne, le rail constituera un autre moyen de transport qui fluidifiera la circulation des biens et des personnes entre les deux pays », a ajouté le département ministériel.

Le Chemin de fer Mbalam-Kribi ainsi que le terminal minéralier, faut-il le rappeler vont, non seulement faciliter le transport de plus de 100 millions de tonnes de minerais de fer par an, générer plus de 20 000 emplois directs et indirects, ainsi que plus de 20 000 milliards de francs CFA de retombées fiscales, entre les deux États.

Aussi, le réseau ferroviaire de 140 kilomètres côté congolais et 540 côté camerounais marque un progrès dans le secteur minier et ouvre la voie à une connectivité accrue dans la sous-région, tout en renforçant davantage les liens économiques et culturels entre le Cameroun et le Congo.

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