Depuis ce 28 mai, le Cameroun est, le temps d’un congrès, la gare ferroviaire de l’Afrique. A Yaoundé (capitale politique), se tient la troisième édition du Congrès africain du ferroviaire. Un événement organisé par la Cameroon Railways (CAMRAIL) et l’Union internationale des Chemins de fer (UIC), qui a été présidé par Joseph DION NGUTE, Premier Ministre du Cameroun. Avec pour thème : « Le digital : un défi pour booster la chaîne de valeur du ferroviaire ».
Positionner le digital au cœur des stratégies de développement et d’exploitation des infrastructures ferroviaires en Afrique. C’est certainement la meilleure compréhension qu’on puisse faire des Congrès africain sur le numérique ferroviaire.
En cela, les travaux de cette troisième édition seront déterminants. Selon nos informations, les travaux permettront aux participants d’identifier de grands projets à lancer. Il sera également question de la mise en place de synergies profitables entre l’écosystème ferroviaire, industriel et numérique africain.
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« L’UIC et la CUA sont prêtes à capitaliser pour en faire un point de rencontre régulier pour le secteur ferroviaire africain. L’un des résultats de ce congrès devrait être la préannonce du quatrième congrès déjà prévu », précise l’UCI.
Enfin, le congrès permettra de poursuivre l’étude sur la revitalisation des chemins de fer en Afrique, conformément aux aspirations de l’Agenda 2063 de la CUA. Il s’agit d’une stratégie pour le développement du rail en Afrique adoptée par l’Union Africaine. Stratégie qui compte parmi ses projets phares le projet de réseau ferroviaire intégré à grande vitesse en Afrique, qui vise à intégrer l’Afrique physiquement et économiquement.
Les congrès
Après le 1er Sommet Numérique Africain Ferroviaire au Cap, « L’Afrique : le futur continent du numérique » en 2019, l’UIC a organisé le 2ème Congrès Africain sur le Numérique Ferroviaire, « L’accélération de la transformation digitale en Afrique : quels challenges pour le ferroviaire ? », à Tunis en 2022.
Le 1er Sommet visait à développer l’Afrique comme étant le Continent de l’avenir numérique ferroviaire, réunir pour la 1ère fois les compagnies ferroviaires, les politiques, les représentants de l’industrie, les économistes et les composantes de l’écosystème numérique ; identifier les principaux projets à lancer ; soutenir la coordination des activités développées dans le cadre de la vision 2040 ; et enfin, encourager la conception et le développement d’une véritable stratégie digitale africaine.
Le second Congrès à Tunis visait à poursuivre la dynamique initiée par le Sommet du Cap, développer le futur du numérique ferroviaire africain, rassembler les acteurs du secteur ferroviaire, les experts ferroviaires, les industriels, les politiques, économistes, universitaires et l’écosystème numérique, identifier les projets majeurs à lancer, préparer une Déclaration commune visant à définir la voie à suivre pour le Continent. Ce Congrès a réuni plus de cent participants.
Le point d’orgue a été la « Déclaration de Tunis sur la numérisation dans le secteur ferroviaire » (voir la Déclaration en Annexe II) qui a rappelé les nécessités de promouvoir conjointement huit mesures essentielles. Des opérations techniques numérisées ; une infrastructure numérisée ; un transport numérisé de marchandises et de passagers ; une billetterie numérisée ; et des ressources humaines s’appuyant sur le numérique.
Parmi ces mesures, on compte aussi la nécessité de soutenir la migration vers le futur système de communication mobile ferroviaire. La nécessité de dynamiser la numérisation pour la maintenance, la gestion de la capacité et la gestion des sillons (Digital Capacity Management-DCM). Et la nécessité de créer et mutualiser un espace de données pour une mobilité résiliente et durable.
Dans la continuité des 2 précédents événements, le troisième Congrès africain sur le numérique ferroviaire se tiendra dans le cadre de l’Agenda 2063. Il visera à faire connaitre et à promouvoir les actions phares de l’Agenda 2063.
Il montrera comment la numérisation du ferroviaire pourra faciliter la mise en œuvre de l’Agenda 2063 en accélérant les premières étapes. Le contexte socio-économique africain devrait d’ailleurs permettre un développement exceptionnel et rapide de la digitalisation. En effet, certaines applications numériques sont plus avancées en Afrique qu’en Europe ou en Amérique du Nord (Paiements mobiles, …).
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