BOWOMBE TABI Angèle : « Le CID s’impose comme un pôle de formation sous-régional de premier plan

Chef du Centre d’Instruction Douanière, Bowombe TABI Angèle saisit l’occasion pour présenter le positionnement stratégique de ce centre dans la vision de l’Etat. Inspecteur Principale des Régies Financières, elle agrène un chapelet de formations dispensées, et cite une variété d’administrations et institutions bénéficiaires.

Le Cameroun vient de mettre sur le marché de nouveaux acteurs essentiels pour l’économie. Le Centre d’Instruction Douanière, que vous dirigez, a servi de cadre à cette formation. Quel est votre sentiment ?

C’est un honneur pour moi, en ma qualité de Chef de Centre d’Instruction douanière, et pour nous, à l’administration des Douanes de manière générale, d’avoir contribué à la sortie des Elèves stagiaires en Douane de catégorie « c », et des apprenants déclarants en douane du Centre d’Instruction Douanière.

Permettez-moi de saisir l’occasion de cette circonstance, pour partager avec vous la vision qui sous-tend la création du Centre d’Instruction Douanière et le chemin déjà parcouru depuis sa mise en service.

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En effet, le Chef de l’Etat à la faveur de la réorganisation du Ministère des Finances en 2013, a doté l’Administration des Douanes d’un Centre d’instruction.  La lecture combinée des textes qui fixent son organisation et son fonctionnement lui confère des missions essentielles. Je peux citer l’accompagnement de la modernisation de l’administration des Douanes à travers l’élaboration des plans de formation et la mise en œuvre du renforcement des capacités des personnels.

Je citerai également l’appui au secteur privé à travers la formation professionnelle des acteurs de la chaine logistique du commerce extérieur, dans la connaissance du dispositif réglementaire ainsi que les normes et standards internationaux applicables en matière d’échanges.

Aussi, la Banque Mondiale, partenaire du gouvernement dans la phase de sa construction y voyait déjà un pôle de formation sous régionale de vulgarisation des normes et de bonnes pratiques douanières.

Comment appréciez-vous l’événement de ce jour ? Comme une consécration du CID ? Ou alors comme une confirmation du rôle crucial que ce centre a acquis depuis sa création ?

Les réalisations menées depuis sa mise en service en 2020 témoignent suffisamment de ce que la réorganisation de 2013 fut porteuse de solutions à certaines difficultés constatées dans le fonctionnement des services de douane et par ricochet dans le rendement efficient des agents.

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Je cite, à titre illustratif, les trois cursus de formation mis en place par l’Arrêté N°0000824/MINFI du 09 novembre 2020. Le cursus du renforcement de capacité des personnels de l’administration des Douanes ; celui de la formation initiale et continue des fonctionnaires de catégorie « C » et « D » ; et celui de la formation professionnelle en Douane-Transit ouvert aux partenaires privés du commerce extérieurs sont tous opérationnels et accueillent respectivement des stagiaires, des élèves, ainsi que des apprenants.

C’est ainsi que 375 lauréats de ce jour auront bénéficié de la formation de Déclarant en douane ; de nombreux opérateurs économiques ont bénéficié du renforcement de capacités sur les innovations de la Loi de Finances en matières douanières ; des délégations des douanes étrangères ont effectué des visites d’études à l’exemple des douanes comorienne et nigérienne.

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Par ailleurs, plus de 3 000 agents des douanes ont vu leurs capacités renforcées dans les domaines tels que l’accueil des usagers des plateformes aéroportuaires ; la maitrise des instruments règlementaires ; la lutte contre la fraude fiscale ; la surveillance du territoire ; l’évaluation en douane ; la maitrise de la chaine de dépense ; l’éthique et la déontologie professionnelle ; et la collaboration Douane-Forces de défense et de sécurité à l’aune de l’intégration à la Communauté de Défense et de sécurité.

La solennité de cette cérémonie offre l’occasion d’exprimer au Chef de Département, monsieur Louis Paul MOTAZE, notre gratitude pour son accompagnement constant dans la réalisation des missions du Centre d’Instruction douanière.

Pouvez-vous nous en dire plus, notamment sur l’appui financier de l’Etat ?

J’évoque en guise d’illustration l’appui financier à l’opérationnalisation du Centre ; l’équipement de l’amphithéâtre et des salles de cours ; l’exhumation des restes de corps de quelques familles jadis installées sur le site du Centre ; la préparation militaire supérieure des agents des douanes au BTAP de Koutaba et au CID à Nomayos en régime d’internat ; et l’organisation de nombreuses sessions de renforcement des capacités des personnels.

Si le Centre est désormais confirmé comme un pôle de formation de référence pour l’Etat, on imagine que beaucoup reste encore à faire. Quels sont les défis auxquels vous faites face ?

Le Centre d’Instruction Douanière reste confronté à de nombreux défis qui vont continuer de retenir notre attention. Il s’agit par exemple de renforcer la coopération à l’échelle nationale et sous régionale pour éprouver toute sa capacité opérationnelle. Nous souhaitons également parachever la construction de l’infrastructure sportive en occurrence le terrain de football, le parcours du combattant dont des espaces sont disponibles. Nous souhaitons enfin offrir aux élèves, stagiaires et apprenants la possibilité de suivre des enseignements en ligne comme c’est déjà le cas en présentiel.