Une nouvelle page de la finance africaine s’ouvre avec l’élection du Camerounais George Elombi à la présidence de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). C’est depuis Abuja, au Nigeria, que la décision a été officialisée, plaçant ainsi un cadre expérimenté et panafricaniste à la tête de la principale institution de financement du commerce africain.
Concrètement, l’organisme créé en octobre 1993 est chargé de la promotion du commerce intra-africain de produits manufacturés et participation effective des entités africaines aux industries extractives du continent ; de soutenir l’industrialisation, le développement et la diversification des exportations, accroître les capacités et aider les PME à accroître leur efficacité; et faciliter les infrastructures facilitant le commerce, soutenir le commerce et l’industrialisation intra-africains en Afrique et assurer le leadership du financement du commerce.
Avec un portefeuille estimé à 15 000 milliards de FCFA, Afreximbank joue un rôle stratégique dans la promotion du commerce intra-africain, mais aussi dans le développement des exportations africaines vers le reste du monde. La banque a été créée à l’initiative de gouvernements africains, d’investisseurs privés et institutionnels africains ainsi que de partenaires non africains.
L’arrivée de George Elombi à la présidence symbolise un renouveau pour l’institution. Juriste et spécialiste des affaires panafricaines, il est reconnu pour son engagement de longue date en faveur de l’intégration économique continentaleet dela mise en œuvre de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine), qu’Afreximbank soutient activement.
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Cette élection est également une source de fierté pour le Cameroun, dont le secteur financier et diplomatique est de plus en plus représenté sur les grandes scènes économiques africaines.
Alors que l’Afrique est à un tournant décisif dans sa quête d’autonomie économique, la nomination de George Elombi laisse entrevoir une consolidation des mécanismes de financement innovants au service d’un commerce africain plus intégré, résilient et tourné vers l’avenir.