BISSE B. Raymond : L’Ecole de la CCAA va offrir un programme de formation sur le télépilotage des drones du Cameroun

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BISSE BELL Raymond Directeur de la Sécurité Aérienne, à la CCAA

L’Autorité Aéronautique (CCAA), vient de signer un MOU avec la GIZ pour la formation du personnel de l’organisme au télé-pilotage des drones au Cameroun. Quelle est l’importance de ce MOU pour la CCAA et la GIZ ?

C’est important de relever dans quel contexte ce MOU intervient, puisque comme vous pouvez le constater, l’usage des drones est de plus en plus répandu au Cameroun pour dans différents domaines et justement dans le cadre du projet BSB-Yamoussa de la GIZ, la GIZ s’est rapprochée de l’autorité aéronautique pour voir dans quelle mesure l’autorité pourrait l’accompagner pour la formation de télépilotes.

Et la CCA disposant d’une école de formation, nous avons proposé à la GIZ d’établir ce partenariat-là, afin que la formation puisse être délivrée non seulement au bénéfice du personnel du projet, qui fait de la surveillance au niveau des parcs, mais aussi de l’ensemble de la communauté des utilisateurs de drones.

Ceci signifie que ça sera étendu au-delà de la GIZ à d’autres acteurs privés particulièrement ?

Effectivement. Comme vous le savez, ce sont des acteurs nouveaux qui entrent dans le système de l’aviation, et c’est une activité qui est en train d’être réglementée par le gouvernement. Le règlement est en cours d’adoption, nous attendons la signature dans les prochains jours, les prochaines semaines.

A lire : La GIZ va former son personnel au télé-pilotage des drones à l’Ecole de la CCAA

Donc au-delà du règlement, un aspect important c’est la formation des télépilotes. Voyez-vous, nous avons dans le secteur des drones, de nouvelles populations, on n’a pas forcément, comme dans le cas de l’aviation traditionnelle, des personnes qui ont suivi un cursus rigoureux qu’on connaît avec l’aviation habitée.

Donc c’est une niche. On parle beaucoup d’économie numérique, avec des auto-entrepreneurs qui se lancent, encouragés par les coûts peu onéreux d’acquisition des drones, qui créent leurs structures, créent des start-ups. Il est donc impératif d’encadrer toute l’activité, toute la chaîne, et ça passe aussi par le renforcement des compétences, afin que ces utilisateurs qui mettent des avions dans le ciel soient formés, connaissent les règles applicables pour faire évoluer des aéronefs dans l’espace aérien, et ceci afin d’éviter des collisions entre des drones et des avions habités, mais aussi de protéger les populations et les biens survolés.

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