La Direction Générale des Douanes (DGD) lance un signal fort aux réseaux de contrebande. Alors qu’elle accumule les séries de saisies de produits stupéfiants dans les plateformes aéroportuaires, l’administration dirigée par FONGOD Edwin NUVAGA anticipe à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen. En injectant un nouveau sang à la tête de la Cellule aéroportuaire Anti-Trafic (CAAT).
Le Capitaine ANGONI NGOMBA Clément, en service à la Division des Enquêtes et de la Surveillance, a été installé ce 24 juillet dans son nouveau poste. En remplacement du Capitaine des Douanes ONGUENE Marcellin, dont les faits d’armes en matière de lutte contre les trafics illicites sont nombreux.
Avec l’appui de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et du Bureau Régional INTERPOL, les équipes de la CAAT de Yaoundé-Nsimalen ont enregistré de nombreuses saisies. L’on compte ainsi dans la besace : les stupéfiants, les produits psychotropes, les médicaments et autres produits sensibles.
Au nouveau patron du CAAT, la DGD a confié une mission claire, celle de consolider les acquis de son illustre prédécesseur. « Il a la robustesse nécessaire. Les mémoires de la surveillance douanière lui reconnaissent une bonne coordination des services, une lutte appliquée contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », confie un proche.
« Des compétences sans cesse renforcées lors des séminaires et formations spécialisées, des saisies innombrables lorsqu’il dirigeait notamment la Brigade Commerciale des Douanes de Kyé-Ossi », ajoute la DGD dans une note d’information parvenue à notre rédaction.
Créée en 2014 (mais inaugurée dans les aéroports de Douala et Yaoundé-Nsimalen en 2016), la Cellule aéroportuaire Anti-Trafic a deux objectifs majeurs. Collecter et de partager les renseignements, en temps réel, entre les aéroports connectés, dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites, notamment les trafics de drogue, d’armes, d’explosifs, d’objets d’art et de médicaments contrefaits ; et exercer un contrôle plus efficient des personnes, des bagages, frets et courriers postaux en transit, à l’arrivée et au départ, dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites ; de procéder à l’analyse des risques.
L’arrivée du Capitaine ANGONI NGOMBA Clément survient à un moment stratégique, marqué en interne, par une réorganisation du dispositif de lutte contre la contrebande et les trafics illicites au niveau des frontières.
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En effet, à côté des CAAT, la Douane s’associe à deux dispositifs externes. Au niveau régional, à travers le Programme SPC++ (Cameroun, Nigéria, RCA, Tchad, Niger, Benin) ; le protocole d’accord d’assistance administrative mutuelle en matière douanière du 26 août 2016 entre le Cameroun et le Tchad ; et le protocole d’accord d’assistance administrative mutuelle en matière douanière du 28 septembre 2016 entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Et au niveau international, avec le programme de sécurité de l’OMD.
Concrètement, indique le capitaine DIMA Quentin, Achille, Chef de Cellule de la Surveillance Douanière le dispositif répressif s’opère de plusieurs manières. « Nous réalisons des contrôles sur pièce. A travers des contrôles de première ligne, les contrôles différés et les contrôles à postériori. Nous pouvons également réaliser des contrôles physiques. A travers les unités de surveillances traditionnelles, les unités de Halcomi (Halte au Commerce Illicite Ndlr.) et la gestion coordonnée des frontières (CAAT) qui vous intéresse en particulier. Un troisième niveau de contrôle est fait grâce aux renseignements. Via le programme SPC++ et les BRLR » précise-il.