Le Ministère des Travaux Publics (MINTP) veut moderniser les 17 stations de pesage routier réparties sur le triangle national. Selon nos informations, le gouvernement s’est attaché les services de Jean Marc-GAUTHIER pour la mise en œuvre de ce projet.
Ingénieur conseil et expert pesage, Jean-Marc GAUTHIER a notamment été expert pesage à la Mission d’assistance technique régionale UE CEMAC, pour le compte du cabinet Fisher Consulting. Cette mission a pour but d’assister les gouvernements des pays de la CEMAC (Cameroun, Tchad, RCA, Gabon, Guinée Équatoriale, Congo) dans leurs efforts de protection du patrimoine routier sur les principaux corridors internationaux de transport.
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Parlant de lui, Jean-Marc GAUTHIER se présente comme un expert ayant une « vocation pour l’identification et le suivi de projets utiles au développement d’un pays ou d’une région, sur financements de bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ». Avec des compétences dans « l’assistance à la maîtrise d’ouvrage de projets d’infrastructures (procédures de passation des marchés, études économiques, études techniques, études d’impact environnemental, travaux, contrôle, audit, réception) ».
Le projet
Bien qu’elles soient déjà équipées d’un dispositif de pesée permettant l’obtention automatique des informations, les services rendus dans les stations de pesage routier restent préoccupants. Arnaques des transporteurs, contestations des pesées, inadéquation entre les pesées des stations pour un même camion, matériels de pesée défectueux, la liste des griefs actuellement relevés est longue.
À ceux-ci, s’ajoute les détournements des recettes issues du pesage routier. Selon les données officielles, autour de 2 milliards de Fcfa sont versées par an au Trésor public, alors que, susurrent, notamment les syndicats, ces recettes sont bien plus importantes.
Le 26 avril dernier, effectuant une visite inopinée à la station de pesage de Nomayos (à la périphérie de Yaoundé), Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, le Ministre des Travaux Publics, a constaté la présence de plusieurs camions en infraction, dont certains largement au-delà du seuil légal de 50 tonnes. Il avait également observé la présence de certains camions, visiblement garés depuis longtemps, ceci contrairement à la règlementation en vigueur.
Agacé, le MINTP avait ordonné la réhabilitation de la station, incluant la construction d’une clôture de sécurité et d’un second pont bascule, afin de mieux encadrer le trafic dense sur la nationale n°3.
Dans le cadre du projet actuellement mis en œuvre, le MINTP veut aller plus loin. « Le projet prévoit l’installation de technologies avancées permettant des contrôles automatisés et précis du poids des véhicules, avec pour objectif de réduire au maximum l’intervention humaine et d’améliorer la transparence dans les opérations de pesée », explique le MINTP. Ajoutant qu’« Un système de tri préalable sera mis en place pour fluidifier le trafic en autorisant le passage immédiat des camions conformes aux normes de charge ».
Kankanzock
La station de pesage de Kankanzock devrait servir de plateforme pilote. Pour l’instant, le gouvernement et son partenaire technique étudient les meilleures options techniques possibles. Notamment « pour déterminer s’il convient de moderniser l’infrastructure existante ou d’en construire une nouvelle ».
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La sécurisation du site figure parmi les priorités, avec la construction prochaine d’une clôture pour prévenir les intrusions. Une équipe de suivi régulier sera mise en place pour assurer l’avancement optimal du projet. Dans la feuille de route de Jean-Marc GAUTHIER, il est prévu un programme de transfert de compétences, pour permettre aux ingénieurs camerounais de maîtriser ces nouvelles technologies. Au Cameroun, le projet d’automatisation des stations de pesage est annoncé depuis 13 ans.
