Le Groupement des Professionnels du Pétrole (GPP), qui regroupe les principaux acteurs de la distribution des produits pétroliers au Cameroun, tire la sonnette d’alarme après une série d’attaques contre les stations-service dans plusieurs villes du pays.
« Depuis lundi 27 octobre 2025, sous le prétexte de marches pacifiques, ces hordes de manifestants s’en prennent systématiquement aux stations-service, qu’ils vandalisent et pillent », écrit le GPP dans un communiqué rendu public ce 28 octobre. Ces actes irréfléchis, alerte le groupement, exposent leurs auteurs à des risques sanitaires graves et, mettent en danger les populations riveraines de ces infrastructures industrielles dont le risque d’explosivité est avéré.
Les infrastructures pétrolières, rappelle le groupement, obéissent à des protocoles de sécurité stricts : toute altération non maîtrisée peut avoir des conséquences dramatiques sur les riverains et sur l’environnement.
Le GPP rappelle que toutes les sociétés de distribution en activité au Cameroun — parmi lesquelles CAMGAZ, CORLAY, GULFCAM, NEPTUNE, OLA Energy, TOTAL et TRADEX — sont des entreprises de droit camerounais, créatrices de valeur ajoutée et de richesse pour le pays.
« Elles contribuent directement à l’économie nationale par le versement des taxes, droits et redevances, à hauteur d’environ 250 milliards de FCFA par an. Leur rôle social est tout aussi important : le secteur emploie près de 10 000 Camerounais, dont plusieurs milliers au sein de PME partenaires ».
Dans un contexte de tension économique et sociale, le groupement insiste sur la neutralité politique de ses membres. Ces sociétés, qu’elles soient à capitaux publics ou privés, ont pour mission d’assurer la disponibilité continue des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire, garantissant ainsi la mobilité, la sécurité énergétique et la stabilité économique du pays.
Conséquences sociales directes
Selon les estimations du GPP, chaque station-service vandalisée entraîne la perte d’environ 20 emplois directs et la fermeture de deux PME locales (transporteurs, fournisseurs, prestataires).
Ces destructions aggravent le chômage et désorganisent les chaînes d’approvisionnement, compromettant la distribution du carburant et du gaz domestique à des millions de ménages.
Le GPP appelle à la responsabilité collective et à la protection du patrimoine énergétique national. « Protéger une station-service, c’est protéger des vies et sauver des emplois », souligne le message. L’organisation invite par ailleurs les pouvoirs publics et les forces de sécurité à redoubler de vigilance afin de garantir la continuité de l’activité pétrolière, essentielle au fonctionnement de l’économie camerounaise.









































