Le 19 décembre dernier, Patrick ACHI, le premier ministre ivoirien, a procédé au lancement de la troisième phase des travaux de réhabilitation et d’extension de l’aéroport Félix Houphouet BOIGNY (Abidjan).
Étalés sur une durée de trois ans, ces travaux permettront de doubler la capacité d’accueil de l’aéroport. Elle passera ainsi de 2 millions à 5 millions de passagers par an.
Cinq ans après l’achèvement des deux premières phases ayant permis l’augmentation de la capacité de l’aire de stationnement avion avec 11 postes supplémentaires, l’élargissement des voies de circulation avion permettant d’accueillir de gros porteurs de type A380, la création d’un taxiway, le renforcement de l’éclairage de l’aire de stationnement des avions ainsi que la construction d’un terminal d’aviation d’affaires (FBO), de nouveaux aérogares en bordure de lagune seront également construits.
Les composantes (Terminal principal agrandi et aérogares lagunaires) permettront de décongestionner l’aéroport ainsi que le Boulevard menant à l’aéroport, affirme Amadou Kone, Ministre des Transports ivoirien.
Cette phase, en plus de permettre d’accueillir 5 millions de passager par an, doublera presque la surface de l’aéroport. Ainsi, elle ne passera de 30.000 à 55.000 m². La capacité du parking véhicules quittera également de 827 à 2.400 places et le nombre des tapis bagages va doubler pour être amené à 4.
Les travaux seront réalisés par la Société d’études et de travaux pour l’Afrique de l’Ouest (SETAO), filiale du groupe Bouygues Batiment International. Ils seront supervisés par le ministère des Transports (maitre d’ouvrage), appuyé dans sa tâche par la SODEXAM (maitre d’ouvrage délégué) et le Cabinet TERRABO (assistant maitre d’Ouvrage délégué) avec la maitrise d’œuvre assurée par le BNETD.
Bien que cette initiative soit louable par certains ivoiriens, d’autres par contre pensent que vouloir faire du neuf sur de l’ancien est très souvent moins bénéfique car parfois plus coûteux et limité. Ils auraient préféré que le Gouvernement construise un aéroport international tout neuf dans une autre ville comme Yamoussoukro. Cela permettrait non seulement de désengorger Abidjan la capitale, mais aussi de développer d’autres villes.
Entre temps, le coût de la réhabilitation et d’extension s’élèvent à près de 330 milliards de francs CFA.
Larisse TOGNA
