Le gouvernement va adopter un train de mesures pour fluidifier le transport des marchandises et faciliter la mobilité des personnes sur l’ensemble du territoire. Au cours d’une concertation avec les organisations syndicales du secteur des transports tenue ce jour à Yaoundé, Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE, Ministre des Transports, a annoncé quelques-unes, dont l’entrée en vigueur devrait se faire immédiatement.
L’une des premières mesures prises sera au niveau sécuritaire. En effet, le gouvernement annonce « l’organisation des convois dans les dix régions, sous la coordination des gouverneurs de régions » pour sécuriser les camions et bus pendant leurs voyages. Selon le ministre, « les gouverneurs des régions ont reçu instruction d’organiser avec les opérateurs de transport de marchandises et de personnes le mode opératoire qui leur convient le mieux ». Jadis réservée aux camions de transport des produits pétroliers, cette mesure sécuritaire se voit donc élargie au transport routier de personnes et de marchandises.
Escortes
En plus de ces escortes groupées, le gouvernement compte poster « des personnes des forces du maintien de l’ordre dans les cars de transport urbain et interurbain ».
Ces escortes, précise le membre du gouvernement, seront mises en place de manière coordonnée. « Une escorte en tête de convoi, une au milieu du convoi et une à la fin du convoi (…) Prévoir également dans certaines escortes les hommes en tenue et les hommes en civil ». Ce n’est pas tout. Pour rassurer les opérateurs du transport terrestre, le gouvernement annonce la mobilisation de patrouilles « le long de toutes les voies de communication ». Il pourrait, en cela, s’appuyer sur les équipes postées dans des villages et sur les corridors.
Les mesures de contrôle sont étendues aux voies ferroviaires « pour s’assurer les déplacements des vivres et des personnes le long du transport de Transcam 1 entre Douala et Yaoundé et du Transcam 2 entre Yaoundé et Douala ».
Incitations fiscales
La stratégie du gouvernement repose également sur des mesures fiscales accordées auxdits opérateurs pour amortir les pertes enregistrées depuis le début de la crise post-électorale. Selon Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE, « il a été décidé la suppression du contrôle répressif de la gendarmerie et du ministère des transports ».
Pour fluidifier le corridor, le gouvernement a également « décidé de la suppression des pesages pendant quelques temps ». Notamment le pesage d’Edéa, régulièrement pointé du doigt pour les bouchons causés sur la Nationale N°3. « Dès cet après-midi, des attaches seront prises avec les gouverneurs pour adresser de manière pratique toutes ces questions évoquées. Un communiqué du Premier Ministre, présentant tout ce que je viens de décrire sera mis à votre disposition », a conclu le Ministre des Transports.
Profiter de l’accalmie observée depuis le début de cette semaine pour reprendre la main sur les manifestations, c’est la stratégie adoptée par le gouvernement. Au sein de la communauté des transporteurs, ces mesures sont accueillies favorablement.
