CAMEROON MINING COMPANY SARL (CMC), le représentant local d’un ensemble d’Entreprises d’État chinoises développant la mine de fer Mbalam, a ouvert les portes de son gisement aux professionnels de médias. Dans cet espace d’une superficie de 768 km2, les hommes de médias ont pu toucher du doigt l’importance de ce projet où sont identifiés plus de 2 milliards de tonnes de minerai de fer, dont près de 200 millions de tonnes de minerai de fer de haute qualité (DSO).
Située dans les terres riches en ressources du Cameroun, la mine de fer de Mbalam est destinée à devenir une pierre angulaire de l’économie nationale et régionale. Le projet s’étend sur la zone super-gène, réputée pour sa teneur exceptionnelle en fer de 65% et ses faibles niveaux d’impuretés (silice, alumine et phosphore). Ce minerai de haute qualité est parfaitement adapté à l’industrie verte de la réduction directe du fer (DRI).
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Attribué suite à la signature, le 30 mars 2022, d’une convention minière, suivie de la délivrance d’un Permis Minier le 17 août 2022, le projet d’exploitation industrielle du gisement de minerai de fer de Mbalam a effectivement été lancé le 22 décembre 2023. Avec le lancement technique des travaux de construction de la mine à ciel ouvert de Mbalam.
L’exécution du projet
Le Projet est conçu en deux grandes phases. La phase 1 (de 2025 à 2029), consistera à l’exploitation allant jusqu’à 10 millions de tonnes de minerai de fer par an, transportées par route vers le Port Autonome de Kribi, puis chargées sur des navires de 70 000 à 150 000 tonnes, en attendant la mise en service complète des infrastructures ferroviaires et de la jetée dédiée de Lolabé.
Pendant la deuxième phase (de 2030 à 2050), CMC planifie la montée en puissance vers 25 millions de tonnes par an, grâce à la connexion ferroviaire au corridor Mbalam-Kribi, dans le cadre d’un contrat BOT obtenu par Bestway Finance Limited pour transporter jusqu’à 100 millions de tonnes par an depuis les gisements régionaux.
Dans l’arrondissement de Ngoyla (département du haut Nyong, région de l’Est-Cameroun), Cameroon Mining Company s’apprête met en œuvre ce qui se présente déjà comme un modèle d’innovation, de durabilité et de transformation économique dans l’industrie minière au Cameroun.
Premières exportations en février 2026
« En dépit des contraintes qui ont retardé le chronogramme des activités, nombre de travaux et de diligences ont été accomplis cette année en vue de la mise en œuvre effective de cet important projet minier. Cameroon Mining Company est d’ailleurs en très bonne voie pour démarrer les exportations de fer d’ici le premier trimestre 2026 », a assuré le top management du géant minier aux professionnels des médias.
La Compagnie présente à cet effet un plan de croissance ambitieux débutant par une production mensuelle de 100 000 tonnes en 2026 pour atteindre une production mensuelle de plus de 800 000 tonnes d’ici 2029.
« Avec l’achèvement du chemin de fer reliant Mbalam au port de Kribi d’ici cinq ans, CMC vise à atteindre sa pleine capacité de production, soit jusqu’à 25 millions de tonnes de Direct Shipping Ore (DSO) par an », a-t-il anticipé.
Pour y parvenir, un plan d’opérations en quatre temps est déjà élaboré. Il s’agira, dans un premier temps, de procéder à l’extraction et le traitement du minerai de fer pour créer un produit de haute qualité et convoité au niveau mondial. Ensuite, le transport (initialement par route jusqu’en 2029) par camions, ayant une charge nette de 75 tonnes à l’essieu, du minerai de fer de la mine de Mbalam jusqu’au port de Kribi. Suivra le stockage du minerai au port de Kribi puis son chargement sur bateaux, initialement transportant environ 80 000 tonnes de minerai. Enfin, le dernier temps, le transport par bateaux de la place portuaire de Kribi jusqu’au port de destination finale pour la livraison du minerai à l’acheteur.
Des contrats d’achat déjà signés
Face aux professionnels des médias, le top management de CMC a apporté des assurances, à la fois sur la construction du projet, et sur l’écoulement du fer qui sera extrait de la mine à ciel ouvert de Mbalam.
« CMC a établi des partenariats avec des opérateurs nationaux et internationaux de grande renommée pour ces différentes étapes parmi lesquels : China Machinery Engineering Corporation, China Railway Engineering Corporation, China Railway 20, Mota Engil, Shenzhen Yantian Port et XCMG, tous reconnus pour leur savoir-faire dans la réalisation des grands projets structurants », ont-ils lancé.
Avant de conclure que « plusieurs contrats d’achat de la marchandise sont également en cours de négociation avec des traders de matières premières ainsi qu’avec des acheteurs finaux. L’objectif initial de CMC est de vendre du minerai ayant une forte teneur en fer de 65% (DSO), notamment grâce à son très faible niveau d’impuretés en autres composants tels que le phosphore ou l’alumine ».
3 milliards de recettes fiscales
Les implications économiques du Projet de Mbalam sont profondes. « Le projet est appelé à fonctionner jusqu’en 2050, avec l’exploitation de plus de 500 millions de tonnes, générant plus de 3 milliards de dollars de recettes fiscales et parafiscales pour l’État, ainsi qu’un important effet d’entraînement pour l’économie nationale et sous-régionale », a annoncé le top management.
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De plus, le Projet de Mbalam est un catalyseur pour la création d’emplois. La Compagnie prévoit de créer plus de 1 000 emplois pendant la phase de construction et 5 000 emplois directs et indirects pendant la phase d’exploitation, sans compter les emplois induits dans les secteurs du transport, des services, du commerce et des infrastructures. Cet afflux d’emplois stimulera les économies locales, améliorera les niveaux de vie et contribuera au développement communautaire.
Un élément clé de la stratégie : la valorisation locale. CMC prévoit de transformer 15% de son minerai de fer, soit environ 2,25 millions de tonnes, au Cameroun. Cette initiative vise à réduire les coûts des matériaux de construction, soutenant ainsi les objectifs du gouvernement en matière de logement abordable dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement (SND-30).






































