C’est face à des sympathisants installés dans leurs véhicules (pour des raisons de distanciation physique) que Joe BIDEN Junior, le candidat démocrate aux élections présidentielles, a célébré sa victoire. Une image forte de ce vieux routier de la politique (il y a déjà passé 46 ans), dont le père, Joe BIDEN, fut Directeur chez un concessionnaire automobile américain.
D’après Jean-Eric BRANAA, auteur de la biographie « Joe Biden » (Edition Edito), et spécialiste de la politique américaine, le père de Joe BIDEN reste le héros N°1 du nouveau Président des Etats-Unis. La biographie raconte que Joe BIDEN père (décédé en 2002) avait notamment eu le cran de quitter son poste de Directeur des ventes chez un concessionnaire automobile parce que le patron avait cru drôle, à Noël, de verser sur une piste de danse un seau plein d’argent pour voir ses ouvriers se battre en ramassant les pièces.
D’ailleurs, tout au long de sa campagne présidentielle, le Candidat BIDEN n’a eu de cesse de mentionner une citation de son père dans ses discours de campagne : « Mon père a toujours dit : « Champion, la mesure d’un homme n’est pas la fréquence à laquelle il tombe, mais la vitesse à laquelle il se relève » ».
Agé aujourd’hui de 77 ans, Joe BIDEN Jr. devrait profiter de « cet héritage paternel » pour relancer la politique américaine dans le monde. Notamment le commerce international, particulièrement frappé par quatre ans de protectionnisme impulsé par la présidence Trump.
Souvenez-vous, en 2016, alors qu’il vient à peine d’être élu à la Maison Blanche, Donald Trump menace de répercussions les entreprises américaines ayant procédé à une délocalisation de leurs activités à l’étranger. A travers notamment l’imposition des droits de douane de 35% sur des produits fabriqués par des entreprises américaines ayant fait cette option commerciale. Plusieurs constructeurs automobiles, à l’instar de Harley Davidson sont placés sous le viseur du nouveau locataire de la maison Blanche. Au sujet de Harley Davidson par exemple, Donald Trump déclare : « Harley doit comprendre qu’ils ne seront pas capables de revendre aux Etats-Unis sans payer une grosse taxe ».
Protectionnisme modéré devrait être le slogan de Joe BIDEN. Dans son programme politique, le nouveau président des Etats-Unis prévoit des investissements dans les transports publics dans toutes les villes de plus de 200 000 habitants.
L’industrie automobile devrait être la grande gagnante de cette arrivée de BIDEN dans le bureau Oval. En 2008, au plus fort de la crise financière internationale, c’est aux côtés de Barak OBAMA, qu’est prise la décision de sauver l’industrie automobile. General Motors, Ford et Crysler ont obtenu une aide supplémentaire d’environ 55 milliards de dollars US, après deux premières aides respectives de 25 et 700 milliards USD accordées par l’administration BUSH (Fils).
Lors de sa campagne, Joe BIDEN accusait le Président Trump d’avoir détruit l’industrie de l’automobile. « Le Président Obama et moi avons sauvé l’industrie automobile et aidé l’économie du Michigan à revenir en force. Donald Trump a tout gaspillé et les habitants du Michigan qui travaillent dur en paient le prix », avait-il déclaré sur Twitter. Un avis discutable, mais qui montre la place que l’automobile occupe et va occuper dans le prochain mandat du 46e Président des Etats-Unis.
Frégist Bertrand TCHOUTA
