La société anonyme Aéroports du Cameroun (ADC) débute l’année 2022 avec un nouveau système interne de contrôle. Selon des informations obtenues par bougna.net, le Conseil d’administration a validé les propositions de Thomas Owona ASSOUMOU (Directeur Général), de procéder à un éclatement de la Division des Contrôles en deux structures : la Division de l’Audit Interne et la Division du Contrôle de Gestion. Objectif, renforcer le dispositif interne de contrôle, en vue de mettre l’entreprise publique à l’abri des fautes de gestion.
Cet éclatement de la Division des contrôles entraîne un changement d’attributions. Ainsi, la Division de l’Audit Interne est chargée de l’élaboration, la coordination et la mise à jour de la cartographie des risques.
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Placée sous l’autorité d’un Chef de Division, elle s’occupe aussi du renforcement des dispositifs de contrôle interne en liaison avec les autres directions, de l’élaboration et de l’implémentation de la mise à jour de la charte d’audit interne, et de la coordination des travaux de mise à jour des manuels de procédures de gestion entre autres.
« Afin de mener au mieux ses missions, elle comprend deux cellules, une en charge de l’audit administratif, comptable et financier, et l’autre en charge de l’audit des marchés et des systèmes d’informations », explique ADC.
La deuxième structure issue de cet éclatement, la Division du Contrôle de gestion, est pour sa part chargée de l’analyse et de l’évaluation des performances des activités de la société afin d’optimiser leur pilotage. Placée sous l’autorité d’un chef de division, elle comprend trois services, le contrôle de la performance, le service du budget, et le service de la comptabilité analytique.
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La société qui gère sept aéroports au Cameroun ((Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua, Bertoua, Bamenda, Ngaoundéré, Maroua), et son Directeur Général, font régulièrement les choux gras de la presse pour sa légèreté dans la gestion, notamment des fonds (elle a produit un chiffre d’affaires de 17,7 milliards de FCFA en 2020).
Pourtant, dans ses nombreux rapports sur la situation des entreprises publiques et des Etablissements publics, la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR) voit les choses autrement. Dans son édition 2019, l’une des plus récentes produites à ce jour, cet organe du Ministère des Finances (tutelle financières) salue le management des ADC.
Sur le plan du management, « des missions d’audit ont été réalisées relativement à la conformité et la régularité des dépenses réalisées sur les mises à disposition des caisses, les performances de l’application de gestion et de facturation des prestations fret à l’aéroport de Douala, et, le processus d’approvisionnement et de gestion des magasins de fourniture et du matériel », écrit la CTR.
Elle ajoute qu’« une Cellule Anti-Corruption est également fonctionnelle pour veiller à la mise en œuvre des mesures de lutte contre la corruption, prescrites par ADC dans le cadre du plan Gouvernemental de lutte contre la corruption ».
« Cependant, conclut-elle, la mise à jour du registre des titres est nécessaire. Le plan d’action des mesures d’atténuation des risques majeurs identifiés par ADC en 2017 continue d’être mis en œuvre, à travers des campagnes de sensibilisation qui se sont poursuivies en 2019, pour asseoir davantage la culture de la gestion des risques au sein de l’entreprise ».
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