« L’étude sur le transport multimodal va durer 26 mois, au terme desquels nous aurons une stratégie »
Le ministre des Travaux publics décline quelques spécificités du projet lancé au Cameroun.
Quelle est, au sens camerounais du terme, la définition du transport multimodal ?
Le Cameroun s’est engagé dans le développement du transport. Il y a plusieurs modes de transports, je vais citer seulement trois. Le transport par voie terrestre, par voie aérienne, et par voie routière. Mais comment faire cohabiter ces trois modes de transport dans notre contexte ? C’est l’objet de l’étude. Parce que si on ne développe pas le transport ferroviaire par exemple, tous les transporteurs seront tentés de n’utiliser que la route. Avec la charge, la route va se détériorer assez rapidement. L’objet de l’étude c’est de travailler de manière cohérente pour une cohabitation des différents modes de transport.
Quel est le niveau d’implication des partenaires au développement ?
L’implication de la Banque mondiale est celle d’un financier. Les fonds qui vont financer cette étude proviennent du projet de transport multimodal financé par la Banque mondiale. Les projets sont des projets du Cameroun. C’est une étude qui est menée avec le gouvernement du Cameroun. C’est une approche multisectorielle. Vous aurez aussi des administrations locales qui vont intervenir parce que ça implique toutes les parties prenantes. Entre le consultant, et la contrepartie gouvernementale, l’essentiel du travail va être fait. Nous aussi, nous apporterons notre expertise, nos idées sur les conclusions, ou en tout cas les résultats de l’étude du consultant. Il n’y a pas d’exigence particulière.
Le Cameroun a connu ce type de transport il y a une quarantaine d’années. Qu’est-ce que ça change, avec l’étude qui est lancée ?
Ça change en ce qui concerne la planification de l’exécution de ces différentes infrastructures. Ainsi, le Cameroun saura qu’il faut construire une route ici, une voie ferroviaire qui cohabite avec la route. La voie ferroviaire devant être utilisée d’avantage pour le transport des marchandises.
L’étude va durer 26 mois, au terme desquels nous aurons une stratégie. Nous saurons ce qu’il faut faire pour développer soit la route, soit le chemin de fer, soit la voie aérienne.
Propos recueillis par Frégist BERTRAND
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