Le projet est attendu pour le mois de février, va permettre à la ville d’adapter son architecture urbaine aux besoins de déplacement des populations.
Se déplacer dans la ville de Douala, reste une équation difficile pour les usagers. Dans la cité, les différents moyens de transport sont entre autres, le taxi, le bus et les motos. La ville n’a pas encore de ligne moderne de transport. Bien plus, Douala ne dispose pas d’un plan de mobilité qui s’ajuste à sa population sans cesse croissante. Conséquence, les phénomènes d’embouteillages et de surcharge sont réguliers dans la cité. Candidat au programme international mobil azur city, un programme hérité de la Cop 21, qui vise à améliorer les mobilités urbaines et durables dans les villes nous dit-on, Douala a été sélectionnée parmi une centaine de villes, et va être la ville pilote pour développer un type de mobilité. Il s’agira donc de proposer un modèle intégré : « ça veut dire deux choses, de mieux travailler l’interface entre l’urbanisme et les transports et un développement intégré entre urbanisme et transport. Intégré ça veut aussi dire hiérarchiser. Il vous faut un mode de transport de masse, un BRT, mais qui doit très bien connecter avec un bus à haut niveau de service, lui-même très bien connecté avec du transport par câble, en cohérence avec tout un réseau de bus. La Socatur a pleinement son rôle. On veut vous proposer quelque chose d’intégrer, de cohérent, hiérarchisé avec tous les modes possibles, mais, à une juste place et rôle dans la ville de Douala », explique Pauline Robert Etcheton directrice de projet chez Systra, cabinet en charge de l’étude. Parce que ce type de mobilité doit être fait par des experts, pendant plusieurs jours, les différentes parties prenantes se sont réunies à Douala : « Nous travaillons avec tous les acteurs, car ce plan de mobilité est un projet inclusif, incluant les partenaires privés, fondamentaux, mais également la population. Aujourd’hui la population est bien éduquée, elle est jeune et force de proposition et c’est pour cela qu’on travaille avec tout le monde. J’ai travaillé avec des femmes, des enfants qui sont revenus sur leurs difficultés, les limites mais également les propositions, nous nous baserons sur toutes ces solutions pour les hiérarchiser et leur donner une dynamique d’ensemble », ajoute Pauline Robert Etcheton.
Le modèle de mobilité de Bordeaux
Pour ce projet, l’exemple vient également de Bordeaux métropole qui est engagé dans un partenariat avec la communauté Urbaine de Douala. Le modèle de mobilité de Bordeaux n’est peut-être pas applicable à Douala, mais il peut servir d’exemple : « Nous, on a développé un gros réseau de transport en commun, on a fait le choix du Tramway qui n’est pas le choix qui est préconisé sur Douala, mais cela nous a permis de requalifier tout notre territoire urbain et du coup de favoriser d’autres modes comme le vélo et la marche. Cette requalification des espaces publics autour d’un projet de transport c’est quelque chose qui peut être bénéfique sur le centre et le territoire Doualais, et même s’il n’y a pas de Tramway, ça peut bien se faire. C’est un exemple bordelais qui peut servir les intérêts de la ville de Douala », indique Géraldine Di Mattéo, direction générale mobilité, Bordeaux Métropole. Les participants à ces travaux pour mieux comprendre quel projet proposé à la ville, ont visité les artères de Douala. Il faut donc attendre 7 mois pour avoir un rapport des lignes directrices, un programme et des solutions appropriées.
[…] avait été lancée par une start-up camerounaise. Pour son démarrage, 600 taxis partenaires à Douala et Yaoundé avaient été enrôlés. Selon le principe, les citadins en téléchargeant l’application […]