Les trois solutions de Joshua Osih pour sortir les moto-taximen de la précarité

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Joshua Osih, le candidat du Social Democratif Front (SDF) à la Présidentielle d’octobre 2018 prochain était l’invité de « La vérité en face », une émission diffusée en « Prime Time » sur la chaîne de télévision Equinoxe. Au cours de ce programme spécial Joshua Osih a présenté un pan de son programme pour faire sortir les moto-taximen de la précarité. Un plan qui s’organise autour du triptyque emploi-éducation-humanisation.

Répondant à la question des journalistes sur ce qu’il prévoit pour cette catégorie de travailleurs, Joshua Osih (Photo) a expliqué que : « Le secteur des moto-taxis n’a pas de problème de réglementation. Je connais très peu de moto-taxis qui comptent prendre leur retraite au bout de 30 années de travail. Il y a deux facteurs qu’il faut régler. Le premier facteur c’est l’absence d’emploi décent qui pousse toute une jeunesse à prendre la première opportunité pour essayer d’aller vite ».

Selon le candidat du premier parti de l’opposition, ces gens, ont comme vous et moi une femme à la maison, des enfants à la maison, ils ont des désirs d’avenir, ils ont des rêves, et il faut les financer. Et donc « beaucoup sont moto-taximen par défaut. Il faut déjà reconnaître ça, mais il faut aussi apporter des solutions à ce problème spécifique ».

Premièrement, en créant beaucoup plus d’emplois que ceux qui sont créés aujourd’hui. « Il faut reconnaître que le moteur de la croissance est dans le secteur privé, et pas dans l’Etat. Quand vous recrutez 25 000 fonctionnaires, c’est que vous n’avez rien compris, et que vous ne pouvez absolument rien. Car plus il y a la pression fiscale, moins il y a des gens qui investissent pour trouver des solutions, pour trouver des emplois à ces gens-là ».

La deuxième solution est humaniste. « Je suis désolé. On ne parle pas des personnes qui se débrouillent sous le soleil et sous la pluie comme des gens à part entière de la société. On en parle comme s’ils étaient des marginaux. Mais non. Il faut humaniser, et comprendre que ces gens le font pour apporter un service à la société, pour gagner de l’argent ».

Troisième solution, l’éducation. Il faut comprendre que parce que ces gens-là sont dans ce domaine, ils ne cherchent pas qu’on leur offre une moto plus performante. C’est vrai que certains le font pour un court terme. Mais ils cherchent surtout à avoir des opportunités autres que celles d’être au guidon d’une moto toute leur vie, dit le porte-flambeau du SDF.

« Notre objectif c’est d’enlever les verrous autour de l’éducation pour que les gens puissent aller à l’université et au lycée à quelque âge qu’ils veulent, faire en sorte qu’en tout temps, il y a un recyclage », conclut-il.

Des données récentes fournies par le ministère des Transports estiment à environ 500 000, le nombre de moto-taximen exerçant au Cameroun. Ces dix dernières années, plusieurs solutions ont été apportées par divers acteurs pour leur permettre de sortir du secteur informel. Mais sans succès.

La dernière initiative en date a été prise par la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Une convention tripartite signée entre l’Etat, représenté par le ministère des Transports, la Cnps et les représentations syndicales en 2011 prévoyait la couverture sociale de tous les travailleurs du secteur. Sept ans plus tard, cette mesure reste infructueuse.

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