Déceptions et satisfactions de la Banque mondiale sur le chantier de construction de la route Mora-Dabanga-Kousseri

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Crédit Photo: Mintp

Après la visite sur les chantiers ensoleillés et poussiéreux de la route Mora Dabanga Kousseri, les émissaires de la Banque mondiale ont retrouvé le calme et la climatisation des bureaux de Yaoundé. Objectif : tracer, avec le ministère des Travaux publics (Mintp), la nouvelle feuille de route de ce projet routier intégrateur (terminal du corridor Douala –Ndjamena dans la CEMAC) plombé par les retards.

Financé à hauteur de 70 milliards de FCFA par la Banque mondiale, le projet de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri est réalisé par le Génie militaire. Une décision prise après son interruption en 2014, puis la résiliation des contrats avec l’entreprise en charge des travaux, dont la progression était en partie bloquée par la crise sécuritaire.

Depuis sa relance il y a six mois, le chantier avance, mais visiblement pas au goût de la Banque mondiale. Au cours de sa visite, Pierre Bonneau, le Chargé de Projet de la Banque mondiale, a pu toucher du doigt la réalité du terrain. La première phase, qui porte sur l’installation et la mobilisation du personnel est avancée, mais pas achevée. Les bases chantiers de Waza et Mora sont en cours de réalisation. La carrière est identifiée, et les travaux d’extraction de granulats ont démarré.

Mais à 22 mois de la date de livraison du chantier, le Génie militaire a encore beaucoup à faire. Il faut réaliser les travaux de terrassement de la chaussée, démarrer les travaux de pose des buses, et les travaux d’assainissement sur ce tronçon long de 212 kilomètres, avec un contournement de la ville de Kousseri long de 7km.

« Je pense encore une fois que le retard peut être rattrapé, que les parties prenantes sont animées des meilleures intentions possibles. Bien évidemment 200 km de route ce n’est pas une petite affaire. C’est quelque chose de compliqué et la situation de terrain la complique encore plus mais l’état d’esprit est là, les moyens sont là pour réussir », a réagi Pierre Bonneau (Photo ci-contre), le Chargé de Projet de la Banque mondiale à la sortie de la séance de travail avec le ministre des Travaux publics.

Pour lui, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. « Nous avons pu constater cet excellent état d’esprit qui est un facteur de succès pour cette opération. Sur les points que vous mentionnez, nous avons mené des réunions extrêmement importantes qui vont permettre sans doute de simplifier certains des arrangements pour pouvoir accélérer le rythme des travaux et les différentes réunions qui ont été menées ont été extrêmement conclusives sur ce sujet », ajoute-t-il.

Pour rappel, le projet de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri est divisé en trois sections. La première section porte sur la portion Mora-Waza : longue de 62 km. Ici, les travaux vont porter sur le renouvellement entier en béton bitumeux (5cm), avec une couche de gravier concassé et une base de gravier de 5cm.

La deuxième section concerne le tronçon Waza-Dabanga, long de 70,5 km. Lui aussi sera complètement assaini. Une partie des travaux à réaliser va porter sur la pose des buses en béton. Enfin, la troisième section, qui est la plus longue, porte sur le tronçon Dabanga-Kousseri. Sur ce tracé, les travaux porteront notamment sur la construction d’une couche de béton bitumineux.

 

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