Le groupe Bolloré annonce avoir reçu une offre de 5,7 milliards d’euros (3 738 milliards de FCFA) du Groupe MSC pour l’acquisition de 100 % de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique.
Cette offre, explique le groupe dirigé par Cyrille Bolloré, est établie « sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires ». Pour cela, « le Groupe Bolloré a consenti une exclusivité au Groupe MSC jusqu’au 31 mars 2022 afin que ce dernier puisse, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, lui remettre, le cas échéant, une promesse d’achat », ajoute le groupe.
Plusieurs mois…
Même si tout semble « presque » décidé, la signature du contrat ne se fera pas immédiatement. « …la signature des accords y afférents ne pourraient intervenir qu’à l’issue des procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel compétentes et de certaines opérations de réorganisation internes au Groupe Bolloré », a pu lire bougna.net dans un communiqué rendu public par le groupe à cet effet.
Une source généralement bien informée jointe par bougna.net explique que cette décision a été prise « en conseil d’administration. Cette opération, si elle aboutit, prendra plusieurs mois ». Sur le choix de MSC, notre source précise que « nous partageons avec MSC beaucoup de similitudes. C’est un groupe familial qui s’inscrit dans la durée et place ses collaborateurs au cœur de sa stratégie d’entreprise ».
La fin de BAL en Afrique?
La vente de Bolloré Africa Logistics marque-t-elle la fin des activités du groupe en Afrique ? Non, répond l’entreprise créée par Vincent Bolloré. « Le Groupe conservera, dans tous les cas, une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone. Il y poursuivra également ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition, etc. ».
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Cette information survient dans un contexte trouble, marqué par une perte de vitesse des activités du groupe Bolloré en Afrique. En 2020, le groupe annonçait une baisse de 3% de ses activités (à périmètre et change constants).
Une baisse tirée notamment par Bolloré Africa Logistics qui a perdu 10 % « compte tenu de la contraction des activités de logistique et de l’impact de la fin de la concession du terminal de Douala (DIT) au Cameroun », avait alors expliqué le groupe Bolloré.
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Ce départ peut aussi se justifier par les démêlés judiciaires que connaît Vincent Bolloré, et dans une mesure le groupe qu’il a cédé à son fils, Cyrille. C’est le cas notamment de l’affaire pendante devant les tribunaux de Paris, qui oppose le groupe à Philémon Alfred MENDO, ex-Directeur Général adjoint de Kribi Conteneur Terminals.
Une affaire dans laquelle le camerounais accuse son ex-patron d’avoir triché dans l’attribution de la concession du terminal à conteneurs du Port de Kribi, qu’il gère désormais via sa filiale Kribi Conteneur terminals (KCT).
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