Pour l’exercice budgétaire 2022 qui commence, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des Travaux Publics (MINTP) a obtenu une revalorisation de son enveloppe budgétaire de base de 11,80%. Elle passerait alors de 464,842 milliards de FCFA en 2021 à 527,065 milliards de FCFA en 2022. De cette enveloppe budgétaire, 468,428 milliards seront consacrés à l’investissement, près de 58,637 milliards au fonctionnement avec 45, 000 milliards destinés au Fonds Routier (voir tableau).
« L’objectif majeur des politiques publiques pour l’exercice 2022, tel que défini par la Circulaire Présidentielle n°001 du 30 août 2021, est la reprise de la croissance économique afin de 15 replacer le pays sur le sentier de l’émergence 2035, à travers la modernisation de l’agriculture et l’industrialisation ; un accent particulier concerne la poursuite de la politique d’import-substitution pour renforcer la résilience de notre économie. En fait, dans la mouvance de la transformation structurelle de l’économie, l’infrastructure constitue le socle essentiel sur lequel se bâtiront le développement et la compétitivité », explique le Ministre des Travaux Publics (MINTP).
« L’alignement des interventions du Ministère des Travaux Publics à cet objectif se mesurera à l’aune de la consolidation, de l’amélioration et du développement des infrastructures routières, compte tenu de leurs effets d’entrainement et multiplicateurs sur l’économie. Le programme de connectivité par la route se poursuivra visant la densification des liaisons interurbaines et l’investissement dans les voies de desserte et de désenclavement pour favoriser une production de proximité avec ses vertus pour l’emploi, ainsi que son apport à la politique d’accroissement de la production locale », ajoute-t-il.
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Consolidation, amélioration, développement. C’est ce triptyque qui va guider les actions du Ministère des Travaux Publics. Pour 2022, Emmanuel Nganou DJOUMESSI veut consolider les acquis, à travers la poursuite des travaux en cours ; la poursuite de la mise à niveau des chainons nationaux des corridors sous-régionaux ; la mise en service des tronçons du volet routier du Plan d’Urgence Triennal pour l’Accélération de la Croissance Economique (PLANUT), dont le taux d’exécution est rendu à plus de 50% ; et l’appui renforcé à la décentralisation, avec la présence des ingénieurs de l’Etat dans les projets d’infrastructures, pour garantir la qualité et la cohérence dans leur mise en œuvre.
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Sur le volet amélioration (deuxième axe stratégique de 2022) le Ministère des Travaux Publics annonce la remise à niveau des axes routiers non entretenus, « comme notre contribution à la reconstruction des régions affectées par la crise, en particulier celles du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Les sociétés de développement (MIDEN, UNVDA) et les sociétés forestières seront mises à contribution », explique-t-il.
Toujours sur ce volet, 2022 devrait permettre à l’ingénieur de l’Etat d’améliorer la gouvernance administrative et financière dans la gestion des projets afin de mieux assumer le rôle d’Ingénieur de l’Etat, garant de la qualité et de la cohérence dans la réalisation des infrastructures dans le pays ; et l’entretien et la maintenance du réseau routier existant.
Le troisième axe stratégique porte sur le développement des infrastructures. Ici, les actions de cette articulation concerneront le début des travaux de construction de la N11, Kumbo-Misaje-Dumbo-Frontière du Nigeria, ainsi que de l’axe Bingambo-Grand-Zambi, Ebolowa-Akom II-Kribi, etc. ; et l’accélération de la préparation des grands projets de deuxième génération en privilégiant les financements innovants, au regard de la faiblesse actuelle de l’espace budgétaire, à l’exemple de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala.
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