Pour sa première sortie médiatique en tant que Directeur de la Communication du projet de construction d’une ligne de chemin de fer entre le Cameroun et le Congo (Brazzaville), Patrick TCHOUWA semble avoir chaussé les gants. Le projet, qui détient un Mémorandum d’entente avec l’Etat du Cameroun, est très critiqué dans les milieux d’affaires. La jeunesse des promoteurs (Alexandre MBIAM et Cédric KETCHANGA ont à peine 40 ans), la connaissance approximative des faits d’armes de Bestway Finance Ltd, et le coût du projet (5 500 milliards de FCFA, soit l’équivalent du budget du Cameroun pour l’exercice 2022) sont, pour certains observateurs, des indicateurs d’un fiasco en téléchargement dans ce projet très convoité. « Nous ne faisons pas attention aux ragots. Nous sommes très sereins ! Nous sommes là. Nous travaillons et nous avançons », répond Patrick TCHOUWA. Avant de contre-attaquer : « Dans plusieurs pays quand les jeunes apportent des projets porteurs, ils sont salués et décorés. Pourquoi est-ce que chez nous on ne copierait pas le bon exemple ? Pourquoi certains n’acceptent pas de reconnaître que ce sont de valeureux jeunes qui soient les porteurs de ce projet ? Il faut qu’on arrête dans ce pays de penser que parce qu’on est jeune, on ne peut rien faire ». Puis, de conclure : « n’eût été leur clairvoyance et leur patriotisme pour le Cameroun, ce projet serait passé par le Congo (Brazzaville) et jamais par le Cameroun ». Mais dans cette sortie médiatique, le « tôlier » du projet n’a pas uniquement joué à la défense du projet. Le timing choisi (quelques semaines après l’avis de soutenabilité budgétaire du Ministre des Finances, étape déterminante dans la signature du contrat avec l’Etat du Cameroun) dévoilent des talents de stratège qu’a ce journaliste très connu.
Monsieur le directeur de la Communication du projet construction du chemin de fer Mbalam-Kribi et du terminal minéralier de Kribi, le groupement d’entreprises Bestway Finance et Autsino retenu pour la construction de la voie ferrée (540 km) a signé, le 25 juin 2021, un mémorandum d’entente avec l’Etat du Cameroun représenté par le ministre des Transports Jean Ernest Ngallé Bibéhé et son homologue des Mines, Gabriel Dodo Ndocké. A quel niveau se situe ce projet plus six mois après la signature de ce MoU ?
Le projet de construction du chemin de fer Mbalam-Kribi se porte bien et se déroule dans de très bonnes conditions, grâce au soutien et à l’accompagnement de nos deux chefs d’Etat, les présidents Paul Biya du Cameroun et Dénis Sassou Nguesso du Congo. J’en profite pour vous informer que Bestway Finance et Autsino procéderont avec les pouvoirs publics, à la pose de première pierre du démarrage de ce vaste chantier au cours du premier trimestre 2022. Nous sommes très contents de la manière dont le gouvernement camerounais est en train de nous ouvrir les portes pour ce projet qui tient à cœur aux deux chefs d’Etat dont je viens de faire mention.
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Quelles difficultés ont rencontrées Bestway Finance et Autsino dans le cadre de la conduite de ce projet ?
Nous n’avons rencontré aucune difficulté. Nous avons travaillé en symbiose et en accord parfait avec l’Etat du Cameroun.
N’y a-t-il pas eu dans le cadre du déploiement de ce projet des décideurs ou ministres de la République qui ont tenté de torpiller ce projet ?
Non, pas du tout. Jamais.
Quel est le coût d’investissement de ce projet et que va gagner le Cameroun au terme de sa réalisation ?
Je voudrais d’abord, avant de répondre à votre question, dire qu’il faut rendre un grand hommage également à ces deux compatriotes camerounais que sont Alexandre MBIAM et Cédric KETCHANGA. Ce sont eux qui sont les porteurs de ce projet. Car, n’eût été leur clairvoyance et leur patriotisme pour le Cameroun, ce projet serait passé par le Congo (Brazzaville) et jamais par le Cameroun. Je leur rends un hommage appuyé pour cela.
Pour revenir maintenant à la question que vous venez de poser, le coût de ce projet est estimé à 10 milliards de dollars (l’équivalent 5500 milliards de FCFA). Dans ces 5500 milliards de FCFA d’investissement, le principal bénéficiaire est évidemment notre pays le Cameroun. Et nous en sommes très fiers.
Ces 5500 milliards de FCFA seront-ils entièrement investis au Cameroun ou une partie ira au Congo ?
Cette forte somme d’argent est destinée au financement de l’ensemble du projet. Les 5500 milliards de FCFA serviront au financement de la construction des 540 km de voies ferrées, qui partiront de la localité d’Avima (au Congo), passant par Badondo et Nabeba, Mbalam, Nkout, avant d’atteindre le Port de Kribi. Et la construction d’un terminal minéralier multimodal au Port en eaux profondes de Kribi. Ce qui signifie que c’est le Cameroun qui en tirera le plus grand bénéfice en termes d’infrastructures. C’est pour cela que j’insiste sur le fait qu’il faut rendre hommage et saluer l’action de nos deux chefs d’Etat du Cameroun et du Congo-Brazzaville. Ainsi que nos jeunes compatriotes qui ont montré qu’ils avaient de l’amour pour leur pays, le Cameroun.
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Une fois que j’ai dit cela, j’aimerais un peu me pencher sur les retombées de ce projet pour notre pays en termes de nouveaux emplois qui seront créés. Car, la vérité c’est que ce projet va permettre de générer 12 000 à 20 000 emplois pendant un peu plus de dix ans au Cameroun. Vous voyez donc que c’est le Cameroun qui va le plus gagner dans la matérialisation de ce projet de construction du chemin de fer Mbalam-Kribi.
Peut-on concrètement savoir les secteurs dans lesquels ces 12 à 20 000 emplois seront créés grâce à la réalisation de ce projet ?
Voyez-vous, rien que la construction du terminal minéralier va nécessiter l’usage des milliers de bras, c’est-à dire le recrutement des milliers de camerounais. En plus du terminal minéralier, il y a la voie ferrée qu’il faut construire et qui va également nous amener à recruter des milliers de personnes. Car ce projet touche à la fois les secteurs ferroviaire et maritime. Sans compter qu’il y a aussi des Camerounais qui seront intéressés par les marchés de sous-traitance. Et je puis dire à nos PME locales que les portes ne leur seront pas fermées. Les portes ne seront pas fermées à tout ce beau monde qui voudra bien nous aider dans l’avancée positive de ce projet.
Et si vous nous parliez davantage des détails relatifs au tracé de ce chemin de fer. J’ai l’impression qu’on n’en parle pas beaucoup…
En tant qu’une très grande entreprise citoyenne, on travaille sur tous ces détails. Le moment venu, nous les mettrons à la disposition de tous ceux qui sont intéressés par nos études de faisabilité. Et ils verront eux-mêmes le travail qui a été abattu par de grands experts.
Que répondez-vous à ceux qui disent et qui continuent de clamer que la démarche de Bestway Finance et Autsino n’est que du bluff ?
Nous sommes là. Nous travaillons et nous avançons. Nous ne faisons pas attention aux ragots. Nous sommes très sereins ! Nous avançons et nous n’écoutons pas les ragots de bas étage.
J’insiste sur la question, puisqu’on a entendu çà et là que ce projet ne verra pas le jour et que c’est du grand bluff…Tout comme certains sont mêmes allés jusqu’à dire que ces enfants sont jeunes et immatures et qu’ils ne peuvent pas piloter un projet aussi costaud. Parce qu’il faut quand même reconnaître qu’Alexandre Mbiam et Cédric Ketchanga sont à peine dans la trentaine avancée. Ce qui amène certains à dire que ce projet serait au-dessus de leurs capacités.
Ceux qui parlent là, est-ce qu’ils se sont un seul instant posés la question sur le parcours de Cédric Ketchanga et d’Alexandre Mbiam ? Est-ce que les Camerounais connaissent leur parcours ? Il faut qu’ils se posent cette question. Qui sont-ils ? Que font-ils et comment ont-ils fait pour arriver à ce niveau ? Non, il faut que les gens arrêtent. Il faudrait que dans ce pays les gens arrêtent de saboter gratuitement les autres. Vous voyez que dans plusieurs pays quand les jeunes apportent des projets porteurs, ils sont salués et décorés. Pourquoi est-ce que chez nous on ne copierait pas le bon exemple ? A l’exemple du gouvernement camerounais qui est en train de le faire actuellement. Pourquoi certains n’acceptent pas de reconnaître que ce sont de valeureux jeunes qui soient les porteurs de ce projet ? Il faut qu’on arrête dans ce pays de penser que parce qu’on est jeune, on ne peut rien faire.
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Moi, je l’ai dit et le redis encore. Je salue le patriotisme et le courage de Cédric KETCHANGA et d’Alexandre MBIAM, qui ont réussi à faire passer ce projet par le Cameroun. Ils pouvaient le faire passer le Congo, mais parce qu’ils ont de l’amour pour leur pays, ils se sont dits qu’il faut qu’ils aillent au Cameroun. Et que c’est leur pays, ils y sont nés. Car même s’ils ont étudié à l’étranger, c’est au Cameroun qu’ils ont vu le jour. Voilà ce qu’ils se sont dits. Et aujourd’hui ils sont venus, ils sont là pour réaliser ce beau projet dans notre pays. Les gens n’ont qu’à aller vérifier dans les ministères comment les travaux se sont déroulés, avant de dire du n’importe quoi.
Interview avec Homer Djomo (Mo’Radio Yaoundé, 87.7 FM)
Retranscrits par Frégist Bertrand TCHOUTA
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J’ai foi en ce barroudeur que je connais bien. Il aime son pays et qui sait ce qu’il veut. Surtout il se donne les moyens de ses objectifs. Il saura déjouer les peaux de bananes qui joncheront son parcours.
Je lui souhaite bon vent.
Pourquoi ne pas reconnaître les bienfaits de ces deux grands Hommes qui se donne de leurs temps pour ce projet de cet envergure . Grâce à ce projet des milliers de camerounais auront un emploi pendant au-moins 10ans . Pour moi ce sont des jestes remarquables à féliciter .
Beaucoup de courage a vous nos soldats .