Suite au rachat de Bolloré par MSC, des travailleurs camerounais craignent pour leur avenir

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S’avance-t-on vers une nouvelle affaire en justice avec le groupe Bolloré au Cameroun ? Pour l’instant, on n’en est pas là. Mais à en croire certains employés, si leur situation n’est pas clarifiée pendant cette période de transition (après le rachat de la branche transport de Bolloré par MSC), la justice pourrait à nouveau intervenir.

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Dans une correspondance adressée ce 09 mai au Délégué régional du Travail et de la Sécurité Sociale, ces personnels (le quota n’a pas été indiqué), demandent au gouvernement d’ouvrir les yeux sur cette opération, pour notamment savoir s’ils seront repris par MSC ou purement et simplement renvoyés au quartier.

S’il faut se fier à ce qui a déjà été fait, ils n’ont rien à craindre. En 2020, lorsque les installations du terminal à conteneurs sont réquisitionnées par le Port Autonome de Douala (PAD), le personnel de DIT « ayant clairement montré sa volonté de rester » est recruté au sein des équipes de la Régie Déléguée du Terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri (entreprise créée pour gérer le terminal).

Assurances

Un deuxième exemple, venu de l’intérieur, peut les rassurer. C’est la note de Cyrille Bolloré, lui-même. « Le groupe Bolloré a décidé d’étudier cette offre, qui préserve à la fois les emplois, les projets et les engagements sur le continent », avait-il indiqué dans un message adressé à ses collaborateurs le même jour.

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Le troisième point vient du cadre légal, notamment l’article 42 (1) du Code du travail camerounais dispose que « s’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel entrepreneur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par la présente section ».

Inquiétudes

Malgré ces garanties, ces personnels (ceux de Socopao sont également dans la même situation selon Investir au Cameroun) restent dubitatifs. Surtout que « notre correspondance datée du 1er mars 2022 ayant pour objet “respect des dispositions légales dans le cadre d’une éventuelle cession d’actions au Cameroun”, adressée au directeur régional Golfe de Guinée de Bolloré Transport & Logistics (…), reste toujours lettre morte à ce jour, malgré nos multiples interpellations… », écrivent-ils.

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