Selon la BAD, la guerre en Ukraine devrait faire perdre trois points de croissance à l’Afrique en fin 2022

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Akinwumi ADESINA, Président de la BAD

La guerre en Ukraine était s’est imposée dans le programme des Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) tenus en fin mai dernier à Accra, la capitale du Ghana. Notamment après les constats, par l’Institution financière panafricaine, de l’impact sans cesse croissant que prend cette crise sur la vie du continent.

Selon Akinwumi ADESINA, le Président de la BAD, « Le continent risque de plonger dans la stagflation, une  combinaison  de  croissance  lente  et  d’inflation  élevée. Le PIB réel devrait croître de 4,1% en 2022,  nettement inférieur aux près de 7% de croissance de 2021 ».

Analysant l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine, la BAD table sur une forte demande,  tirée en grande partie par la consommation privée et l’investissement, et du côté de  l’offre,  par  l’expansion  continue  du  secteur  des  services.

« Si  le  conflit  persiste,  la  croissance  de  l’Afrique  devrait  stagner  aux  alentours  de  4%  en 2023.  Constatation  frappante,  ce  sont  les  pays  importateurs de pétrole qui progresseront le plus en 2023, leur  croissance  devant  passer  de  3,7%  en 2022  à  4,1% l’année  suivante  selon  les  projections », se projette la Banque Africaine de Développement.

Cela  souligne  la  résilience  de  ces  économies  et  la  diversification  de  leurs  sources  de  croissance.  Cette  croissance  sera  toutefois  contrebalancée  par  une  légère  décélération  de  la  croissance prévue dans les pays exportateurs nets de pétrole, de 4,4% en 2022 à 4,1% en 2023. Dans ces économies, la réaction de l’offre au choc positif des prix restera modérée en raison de la faiblesse persistante des capacités de production dans certains pays.

Bon à savoir, depuis le début de la crise, la BAD a déjà accordé un appui d’1,5 milliard de dollars (environ 920,252 milliards de FCFA) dans le cadre de la Facilité africaine d’intervention et d’urgence en cas de crise alimentaire.

L’argent va permettre d’accélérer la production alimentaire et l’approvisionnement en engrais et d’alléger les contraintes de  financement  du  secteur  social  dans  les  pays  membres  régionaux.

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