Lentement, mais sûrement, les travaux de construction du Pont sur le fleuve Longone entre Yagoua (au Cameroun) et Bongor (au Tchad) avancent. Après la pose de la première pierre le 27 février 2020, et les contraintes imposées par la crise sanitaire, le chantier semble avoir trouvé une cadence normale.
Sur le terrain, les travaux financés à hauteur d’environ 52 milliards de FCFA conjointement par la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union européenne (UE) sont réalisés à 29% (données de ce 23 juin 2022). La consommation des délais est de 57%.
Les travaux
Selon le Ministère des Travaux Publics (MINTP), les travaux de terrassements (terrassements généraux, purges, fouilles et remblais) sont exécutés à hauteur de 45%. S’agissant des travaux de coulage des pieux (forage et coulage) 54 pieux sur les 88 sont achevés. Côté dalots, 38 dalots sur les 53 prévus sont construits. Soit un avancement global des travaux des ouvrages hydrauliques de 71%.
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Sur les autres ateliers huit piles sur les 15 prévues sont construites (soit 53,33% des travaux). Enfin, six chevêtres sur les 15 prévues dans le cahier de charges sont achevées (soit un taux d’exécution de 40%).
Aménagements
En plus du pont neuf qui permettra de relier les deux pays, le projet comprend la construction des voies d’accès de 14,2 kilomètres, répartis en 7,4 km du côté Tchad et 6,8 km du côté Cameroun.
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A ces travaux routiers s’ajoutent des aménagements connexes. Il s’agit essentiellement des infrastructures socio-économiques (poste frontalier avec des bâtiments annexes, aménagement d’un parking de stationnement des gros porteurs dans la zone du pont, dispositif de signalisation, etc.) destinées d’une part à la gestion de l’infrastructure en construction. Et d’autre part, à simplifier les impacts positifs du projet et d’atténuer les impacts négatifs.
Selon les données les plus récentes, les échanges économiques sur le corridor Douala-Ndjamena représentent environ 340 milliards de FCFA. Lors de la cérémonie de pose de la première pierre en février 2020, Emmanuel Nganou Djoumessi avait qualifié le Pont sur le fleuve Logone de « catalyseur exponentiel du transport des personnes et des biens dans une zone dont l’apport sur le plan économique est indéniable, autant pour le Cameroun que pour le Tchad ».