Pour avoir réalisé seulement 24 % des 70 km que compte la route Ngaoundéré-Paro (région de l’Adamaoua) depuis le début des travaux il y a quatre ans (en septembre 2019), la China State Construction Engineering Corp. (CSCEC) pourrait être mise en demeure par le Ministère des Travaux Publics (MINTP).
L’ingénieur de l’Etat, qui préside depuis ce mardi 27 septembre (jusqu’au 30 septembre) la deuxième revue des projets d’infrastructures routières, a fait des constats inquiétants. Les travaux qui devaient s’achever ce mois de septembre 2022 sont à peine réalisés au quart.
Retards
Sur l’ensemble du linéaire du projet, les terrassements généraux sont effectués sur un linéaire de 49,49 Km. Pour ce qui est des travaux de chaussées, la couche de fondation est posée sur 8,89 Km ; la couche de base sur 2,2 Km et les travaux de la couche de roulement ne sont pas encore entamés. Les travaux d’assainissement et ceux relatifs à la construction des ouvrages hydrauliques ont été engagés, avec un taux d’exécution respectif de 11 et 94,12 %.
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« La grosse difficulté liée à ce projet est celle de la production et de la validation des études d’exécution. En effet, les travaux ne peuvent être bien réalisés que si les études d’exécution sont réalisées », a-t-on appris au cours des échanges.
Sursis
Pour se mettre à l’abri d’éventuelles sanctions, la China State Construction Engineering Corp. (CSCEC) s’est engagée à produire un nouveau planning des travaux. Celui-ci lui permettra de produire plus et d’avancer dans la réalisation des travaux de chaussées.
Par ailleurs, la nécessité de prolonger les délais des cocontractants a été soulignée, en vue de l’achèvement des travaux. Dix jours ont été accordés à l’entreprise, la mission de contrôle et à l’ingénieur de projet, pour la production des études d’exécution.
Les travaux de construction de la route Ngaoundere-Paro sont financés à hauteur d’environ 33, 250 milliards de FCFA TTC. Soit 31 milliards de FCFA pour l’entreprise China State Construction Engineering Corporation. Et 1, 403 milliard de FCFA pour le contrôle technique et la surveillance des travaux assurés par le Bureau d’études INTECG.