Directeur Général du Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC), Auguste MBAPPE PENDA revient de Garoua-Boulaï, où il a procédé le 30 septembre dernier, à la pose de la première pierre du Centre de vie du lieu-dit Yoko-Siré. Dans cette interview, il présente l’importance de cette infrastructure, et dévoile la stratégie de l’organisme qu’il dirige en matière de facilitation des échanges dans la sous-région Cemac.
Le 30 septembre dernier, vous avez procédé à la pose de la première pierre d’un nouveau centre vie à Garoua-Boulaï. Quelle est l’importance de cette infrastructure pour cette localité ?
Avant de répondre à votre question, qu’il me soit permis de remercier le Gouverneur de la région de l’Est qui a bien voulu accepter de présider la présente cérémonie en dépit de son emploi du temps fort chargé.
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C’était une joie immense et indescriptible pour moi de procéder à la pose de la première pierre du projet de construction du Centre de vie de Garoua Boulai au lieu-dit Yoko-Siré. C’est une infrastructure de facilitation des échanges transfrontaliers, située dans le département du Lom et Djerem (Région de l’Est). Mes remerciements vont également tout droit au Sous-Préfet de l’arrondissement de Garoua-Boulai dont les contributions à l’attribution au Conseil National des Chargeurs du Cameroun du site en vue de la réalisation du projet ne sauraient passer sous silence.
Une fois les travaux achevés, à quoi devrait-on s’attendre ?
Le Centre de vie CNCC de Garoua-Boulai sera un lieu d’accueil et d’hébergement destiné aux acteurs du commerce transfrontalier et de transport de marchandises en transit à savoir les chauffeurs, leurs aides et autres personnels associés. Il devra à cet effet offrir aux usagers le moment venu un cadre de vie et de travail sécurisé pour les marchandises.
Le futur Centre de vie du CNCC à Garoua Boulai sera construit sur une superficie de 10 hectares avec des commodités basiques d’accueil et de séjour des camionneurs. Selon le plan architectural et dans un premier temps, le Conseil National des Chargeurs du Cameroun mettra en exploitation 2,5 hectares sur les 10 hectares mis à sa disposition.
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En marge de son aire de stationnement d’une capacité de 144 camions, le Centre de vie CNCC de Garoua- Boulai sera constitué d’un bloc administratif, d’un espace d’hébergement de 10 chambres modernes, d’une cantine, d’une mosquée et d’un bloc toilettes. Sécurisé, ledit Centre sera alimenté en électricité et en eau potable.
Le Centre de vie CNCC de Garoua-Boulai ambitionne à l’avenir de résoudre les problèmes de stationnement anarchique le long des voies routières en rassemblant au même endroit les camions et lutter ainsi contre les accidents de circulation. Il va offrir un espace marchand pour l’écoulement des produits vivriers des producteurs de la localité.
Cette nouvelle infrastructure va également permettre de faciliter la mise en relation directe des opérateurs économiques et des camionneurs afin de faciliter la circulation de l’information dans le transport de la marchandise et la recherche du fret ; et de lutter contre la pauvreté à travers la création de divers emplois aux jeunes filles et jeunes garçons de cette Région, un des combats les plus chers au Président de la République, Son Excellence Paul BIYA.
Enfin, ce projet constituera la contribution du Conseil National des Chargeurs du Cameroun à la facilitation du transport de transit sur les corridors Douala–Bangui, Douala–Ndjamena/ Kribi-Bangui, Kribi-Ndjamena.
C’est le lieu, ici, de remercier une fois de plus la Commune de Garoua-Boulaï qui aura identifié et mis à la disposition du Conseil National des Chargeurs du Cameroun le site de construction en vue de lutter contre les stationnements abusifs des camionneurs, les accidents de circulation et l’insécurité liée au vol des marchandises et aux agressions dont sont souvent victimes les acteurs du commerce transfrontalier.
Ce n’est pas la première infrastructure du genre que vous construisez. En quoi est-ce si important pour le CNCC ?
Depuis plusieurs années, le Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC) s’est lancé dans un vaste programme de construction des infrastructures de facilitation d’échanges dans plusieurs localités du pays. Ces projets rentrent dans le cadre de la promotion des corridors camerounais et visent l’acheminent en toute sécurité des marchandises à destination et en provenance des pays amis et voisins du Cameroun sans littoral notamment, le Tchad et la République Centrafricaine.
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Comme vous le rappelez si bien, le Conseil National des Chargeurs du Cameroun a construit deux Centres de vie dont le tout premier opérationnel depuis juillet 2019 est le Centre de vie de la Dibamba, situé à la sortie Est de Douala dans la région du Littoral. Le Centre de vie de Ngoulentang, le deuxième qui ouvrira ses portes le 14 octobre 2022 dans une quinzaine de jours, est situé dans la région du Centre. Le troisième, la plateforme logistique de Kousséri dans la région de l’Extrême Nord sera opérationnelle avant la fin du présent exercice.
De par sa position géographique, le Cameroun a des frontières communes avec six pays : le Nigéria, le Tchad, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale. Cette situation prédestine notre pays à jouer un rôle important et incontournable de pays de transit des marchandises.
Les dispositions de la Convention de Genève de juillet 1965, de l’Union Africaine et de la CEMAC obligent le Cameroun à faciliter l’acheminement des courants de trafics du commerce extérieur des pays enclavés, notamment le Tchad et la République Centrafricaine.
C’est au regard de tout ce qui précède que le Conseil National des Chargeurs du Cameroun dont une des principales missions est la promotion du commerce extérieur du Cameroun, lance ce jour les travaux de construction de son quatrième Centre de vie à Garoua-Boulaï.
Propos retranscrits par Frégist Bertrand TCHOUTA
