Depuis ce 03 novembre, le Pont sur la Cross River est officiellement inauguré. La coupure du ruban a été faite par Emmanuel Nganou Djoumessi, Ministre des Travaux Publics, en présence du Zubairu Dada, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la république fédérale du Nigéria.
Les travaux, réalisés par l’entreprise CGCOC GROUP Co. Ltd., sous le contrôle et la surveillance du Bureau d’Etudes LOUIS BERGER SAS, ont coûté 22,430 milliards FCFA TTC (21 132 005 805 francs CFA, hors taxes), dont 11,966 milliards FCFA pour la partie camerounaise.
Des financements obtenus grâce à un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD) accordé aux deux pays. Les travaux d’infrastructures sociales et économiques en faveur des populations riveraines pour un montant de 9 milliards FCFA sont financés par un don de l’Union Européenne octroyé en faveur du Cameroun.
Pour les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, l’infrastructure aura un fort impact économique. Notamment en matière de mobilité des populations, d’écoulement des produits, et d’échanges commerciaux.
Avec l’ouverture à la circulation du Pont sur la cross-river, il sera aisé d’aller de Bamenda à Enugu et vice versa, moyennant l’observation des formalités transfrontalières au Poste de Contrôle Unique Frontalier de Mfum.
Sur le plan national, la région du Sud-ouest dispose de ressources potentielles en ce qui concerne les cultures de rente dont la forte demande de la population du Nigeria est assez remarquable. Outre ces cultures, l’on peut aussi citer les ressources forestières et halieutiques, les mines, ainsi que les ressources touristiques. La mise en valeur de ces ressources et le développement de la région du Sud-ouest, fortement voulu par les populations représentées par les élus au cours de la cérémonie d’inauguration du Pont sur la Cross river sont essentiellement freinés par le contexte sécuritaire actuel.
Bien plus, la mise en service du poste frontalier commun aux deux pays ce jeudi 03 novembre 2022, viendra essentiellement renforcer la coordination et la rationalisation des processus procéduraux de dédouanement et de transit des marchandises, en vue d’améliorer le partage des données, la génération de revenus et de faciliter le commerce transfrontalier.