Mike SALAWOU : la BAD s’intéresse au financement de l’autoroute Yaoundé-Douala

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Directeur par intérim du Département infrastructures et Développement urbain (PICU), Mike SALAWOU donne les grandes priorités de la mission qu’effectuent des représentants de la banque panafricaine au Cameroun.

Vous venez d’effectuer une série de rencontres avec des membres du gouvernement, dont le Ministre des Travaux Publics. Quels sont les raisons de votre présence ?

Je conduis une mission de la Banque africaine de développement (BAD) au Cameroun. Une mission d’identification des projets dans le secteur des infrastructures de transport et du développement urbain au Cameroun.

Le Cameroun rentre dans la deuxième année de sa Stratégie Nationale de Développement SND30. C’est une boussole qui réserve une grande part du projet de développement du pays aux infrastructures routières. Comment la BAD peut-elle accompagner le Cameroun à ce niveau ?

Nous avons échangé sur les grandes priorités du gouvernement sur les infrastructures. Comme vous le savez, les infrastructures apportent le développement. Nous avons échangé sur l’apport des infrastructures dans l’industrialisation du Cameroun, dans son désenclavement, mais aussi, voir comment le secteur privé peut jouer un rôle beaucoup plus grand, notamment dans le cadre des Partenariats Public-privé (PPP).

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Nous avons également discuté sur les questions de réformes. Il est nécessaire de faire des réformes pour renforcer davantage l’efficacité du secteur. Ces réformes portent notamment sur le renforcement du système de passation des marchés, et renforcer les capacités et comment amener le secteur privé dans le domaine pour assurer une plus grande durabilité des infrastructures du Cameroun. Vous savez, le Cameroun a beaucoup investi dans les infrastructures. Il faut donc assurer la pérennité de ces infrastructures.

Vous venez de prononcer la suspension d’une entreprise sur la route Bogo-Pouss. Une route dans la région du Nord. Cette région est hautement sensible, notamment face aux changements climatiques. Que prévoit la BAD pour réduire la fragilité de cette région en particulier ?

Au Nord Cameroun, les infrastructures sont effectivement exposées à des risques de fragilité. C’est une question qui tient beaucoup à cœur au gouvernement, sur lequel beaucoup de fonds qui ont été consentis. Nous avons donc abordé la question des changements climatiques, et l’impact des changements climatiques sur les projets d’infrastructures. C’est deux grandes questions sur lesquelles la Banque africaine de Développement sera aux côtés du gouvernement camerounais. Pour aider à trouver des solutions idoines pour renforcer la résilience climatique, la résilience des populations dans ces zones fragilisées.

Ce que nous allons faire, c’est à travers nos projets. Essayer d’apporter des solutions qui puissent adresser ces deux défis majeurs auxquels fait face le Cameroun.

Sur la question des partenariats public-privé, la BAD a montré un certain intérêt pour l’autoroute Yaoundé-Douala. Confirmez-vous cela ?

Nous avons effectivement discuté de quelques projets structurants emblématiques. Notamment l’autoroute Douala-Yaoundé, le projet de contournement de la ville de Yaoundé, dont nous allons approfondir les discussions durant notre séjour.

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Nous avons enfin échangé sur les questions de formation. Sans capacités réelles, avérées, on peut faire des investissements. Mais s’il n’y a pas une formation, une capacité derrière pour gérer tout ça, cela peut poser un problème de pérennité.

Interview avec Frégist Bertrand TCHOUTA

 

 

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