Cela fait cinq ans que le Maroc se maintient comme leader dans le secteur de l’industrie automobile en Afrique. Avec une capacité de production de 700 000 véhicules et un taux d’intégration locale qui s’élève à 60% en 2020 (malgré la crise sanitaire mondiale), le royaume enregistre une augmentation des exportations de 4,1% en février 2021.
Ceci pour une valeur d’environ 15,74 milliards de dirhams (environ 919,025 milliards de FCFA), rapporte ainsi la chaîne de télévision Sky News Arabia. Au cours de la même année, l’Organisation internationale des constructeurs d’automobiles confirme que le royaume du Maghreb se classe au 19e rang mondial.
Aujourd’hui, le secteur dégage une croissance annuelle à deux chiffres. Selon nos confrères d’Afrimag.net, « l’automobile demeure à ce jour le premier secteur industriel exportateur du pays. Dans le détail, les véhicules produits sont exportés vers 75 pays dans le monde».
Depuis l’année dernière donc, le Maroc s’est positionné comme étant le deuxième exportateur vers l’Union européenne. Pas étonnant quand on sait que : « le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que RENAULT, SNOP, GMD, BAMESA, DELPHI, YAZAKI, SEWS, SAINT-GOBAIN et plus récemment PSA Peugeot Citroën ». Confirme le Ministère de l’industrie et du commerce marocain.
Clé du succès
Comment le pays du roi Mohammed VI a t-il fait pour se hisser au top et y demeurer depuis 2017? La réponse remonte à plus de 20 ans. En effet, le roi a développé une politique de promotion de l’industrie automobile en misant dans un premier temps sur l’image du royaume.
Les résultats ne feront pas attendre. Le Maroc jouit désormais d’une excellente réputation grâce à un costaud réseau d’infrastructures, aux zones industrielles et de libre-échange pour la fabrication de véhicules, mais aussi grâce à la formation d’une main d’oeuvre professionnelle et qualifiée.
Par ailleurs, le pays alaouite a su attirer les entreprises grâce au faible coût de production et à de grandes infrastructures modernes qui permettent de créer les meilleures voitures du marché. Un autre atout majeur, la proximité avec l’occident. Tandis que la Chine a pour intention de délocaliser plus de 85 millions d’emplois dans le secteur de l’automobile en Afrique, le royaume du Maghreb fait partie des favoris.
Vitesse de croisière
Le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. D’ailleurs, les experts prédisent une capacité de production d’un million de voitures à court terme
Ce pays d’Afrique du Nord compte au premier abord, porter l’intégration locale du secteur à 80% d’ici 2025. Ensuite, dans un souci de développement durable, le Maroc ambitionne de décarboniser l’industrie et la production de véhicules. Plus tard, il sera question d’intégrer les capitaux marocains dans le secteur.
Pour l’heure, le marché automobile marocain étudié devrait atteindre une valeur de 5,5 milliards USD d’ici 2027, enregistrant un TCAC d’environ 6 % au cours de la période de prévision.
Larisse TOGNA
Cette grande initiative marocaine vient remettre au goût du jour, le problème crucial de l’ autonomie industrielle des pays d’ Afrique. Bravo à l’Afrique. Qu’ Elle pense à présent à construire et lancer ses satellites. Ensuite suivront ses aéronefs, etc.
Le Maroc donne ainsi, après l’ Afrique du Sud, une belle leçon d’ autonomie économico- industrielle Sur le continent, au moins à ce niveau.