C’est une audience pas tout à fait habituelle qu’a accordée Emmanuel NGANOU DJOUMESSI à Christopher John LAMORA, Ambassadeur des États-Unis au Cameroun. Première puissance économique mondiale, le pays de Joe Biden peine à trouver une place dans le vaste programme de développement des infrastructures routières que porte le Président BIYA depuis 2004 (début du Septennat des Grandes ambitions).
Cette fin d’année 2022, à la faveur du Sommet Etats-Unis-Afrique tenu à Washington, d’importantes annonces ont été faites. Notamment un financement de 2,5 milliards de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique, 75 millions de dollars pour renforcer les institutions démocratiques, ainsi que 100 millions de dollars en assistance sécuritaire…
En marge des travaux, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des Travaux Publics (MINTP), a entretenu des investisseurs américains sur les projets d’infrastructures pouvant susciter leur intérêt. Mais, près d’un mois après l’ouverture du Sommet, les entreprises américaines ne se bousculent pas beaucoup aux portes du Cameroun.
« Nous avons discuté de la visite récente de Son Excellence le Chef de l’Etat à Washington et des possibilités dans le domaine des Travaux Publics », a déclaré Christopher John LAMORA à bougna.net au sortir de l’audience avec le Ministre des Travaux Publics.
S’il a parlé des possibilités futures de financement des projets routiers au Cameroun, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun s’est voulu clair sur le chemin qu’il reste à parcourir avant de voir les premiers investisseurs américains débarquer au Cameroun.
« c’est quelque chose qui ne sera pas décidé ici à Yaoundé, ni aujourd’hui même. Je vais passer à mes collèges et mes patrons à Washington, le message du Ministre de la part de nos deux chefs d’Etat ».
Mais, a-t-il tenté de rassurer, « les entreprises américaines sont toujours intéressées à la possibilité des relations commerciales avec des compagnies et des gouvernements à l’étranger. C’est-à-dire, le Cameroun, pour le cas d’espèce. Le Ministre m’a donné une liste de projets pour lesquels il peut peut-être avoir des relations avec des compagnies américaines dans le futur ».
Si le chef de la mission diplomatique américaine au Cameroun reste très évasif sur l’avenir de la coopération entre les deux pays, il ne faut pas (encore) s’inquiéter. Lors du Sommet de Washington, Ramin TOLOUI, secrétaire adjoint aux affaires économiques et commerciales du département d’Etat avait fait quelques déclarations rassurantes.
« Notre objectif, alors que nous nous dirigeons vers la fin du sommet, va être d’identifier les domaines clés de suivi et de collaboration afin que ces différents investissements se concrétisent », avait-il lancé, avant de conclure que l’administration Biden va accompagner les investisseurs américains et africains et travaille déjà dans ce sens.
