Le 15 février dernier, le Port Autonome de Kribi (PAK) a signé un Mémorandum d’entente avec quatre entreprises pour la mise en place d’une Zone Industrielle Intégrée au Port de Kribi. A l’issue de cette signature, Patrice MELOM, le Directeur Général du PAK, a bien voulu répondre à nos questions.
Le Port Autonome de Kribi vient de s’associer à plusieurs entreprises pour lancer un projet de zone intégrée au Port de Kribi. Quel est l’objectif du Mémorandum d’entente que vous venez de signer?
Le MOU que nous venons de signer a pour objectif de développer au Port de Kribi, une zone industrielle intégrée, sur 1500 ha, avec un phasage. Nous allons commencer sur 500 ha. Ce jour marque le début de cette aventure passionnante qui devrait permettre de booster l’attractivité du Port de Kribi.
A lire sur bougna.net : Le PAK s’associe à Bolloré Africa Logistics, Tanger Med, CHEC et ICTSI pour développer une zone industrielle intégrée au Port de kribi
Nous avons choisi de travailler avec des partenaires qui sont déjà avec nous sur le port de Kribi, qui connaissent le milieu et qui ont intérêt eux aussi à ce que le port de Kribi se développe. Naturellement, en termes de retombées, hormis les retombées commerciales, nous en avons une qui nous fait très chaud au cœur. C’est que ces projets nous permettront de créer une multitude d’emplois.
Une zone industrielle intégrée, dans un port qui a déjà une zone industrielle. Pour quoi faire?
D’abord, nous allons développer toutes sortes d’industries que vous pouvez imaginer. Ce sera des industries légères, des industries lourdes, des aciéries, etc. Elle est intégrée par ce qu’elle se développe dans un cadre connu, dans un territoire au sein duquel il y aura un certain nombre de règles. Je pense ici à des incitations fiscalo-douanières. Si vous n’êtes pas dans cette zone-là, vous ne pourrez pas en bénéficier. D’où la notion de Zone industrielle intégrée. ça renvoie aussi à une notion de territorialité et de mode de gestion de la zone.
Nous avons vu une forte délégation venue du Tchad. Quelle information donner à cela?
Dès que nos frères et amis du Tchad ont été au courant de ce projet, ils ont été très intéressés. Vous savez, le Tchad et la Centrafrique sont des pays qui n’ont pas d’accès à la mer, qui font leurs transactions à travers le Cameroun. Aujourd’hui, nous avons déjà un trafic à destination du Tchad qui passe par le port de Kribi. Je pense que c’est tout naturellement que nos frères du Tchad ont décidé de nous apporter leur soutien dans ce projet.
