La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) a rendu public son rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun au cours de l’année 2022.
Dans le document de 260 pages, l’organisme présidé par Dieudonné MASSI GAM’S apprend que au cours de cette année, 7 061 dénonciations (contre 6705 en 2021, soit une augmentation de 356 en valeur absolue et de 5,3% en valeur relative) ont été reçus et exploités.
Dont 2603 issues des appels au numéro vert, 3472 requêtes reçues par voie de courriers administratifs, 565 des courriers électroniques et 401 du numéro WhatsApp.
Ligne verte…
Avec 138 cas comptés sur la ligne verte, le secteur du transport routier se classe dans le Top 5 des secteurs les plus dénoncés. Soit près de 10,74% des dénonciations.
Selon la CONAC, en 2022, les faits ou actes dénoncés ont porté sur « l’arnaque des automobilistes, la fraude et la corruption lors des examens de Permis de conduire, la fraude et la corruption dans les centres de visite technique automobile ».
Le classement des dénonciations restant dominé par l’éducation (251 cas), les affaires domaniales et foncières (201 cas), les finances (impôts, trésor, douanes, 187 cas), et les forces de maintien de l’ordre (police et gendarmerie, 169 cas).
Via WhatsApp, 264 cas de dénonciation (messages et appels) ont été reçus par la CONAC. Le secteur des transports était impliqué dans 221 cas de dénonciations.
Enfin, à travers l’adresse électronique (info@conac.cm), 365 dénonciations ont été reçus, dont 200 « résolus par simple réponse», précise la CONAC. Ici aussi, les faits ou actes de corruption dans le secteur des transports est cité dans 109 cas.
Dans l’ensemble des dénonciations reçues par la CONAC, le secteur des transports reste l’un des plus corrompus du pays. Par rapport au précédent rapport, la corruption dans le secteur du transport routier s’accentue.
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Via son courrier administratif, l’organisme de lutte contre la corruption a compté 3 482 dénonciations, dont 172 cas concernant le seul secteur des transports.
102 cas de corruption dénoncés portaient sur la délivrance de faux Permis de conduire, et la fraude à l’examen du Permis de conduire. Les autres dénonciations envoyées par les citoyens portaient sur « les arnaques des automobilistes par les agents de la prévention routière, de la police municipale, des FMO et des eaux et forêts ».