La CCJA reconnaît « définitivement » la souveraineté du PAD sur le Terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri

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Les Directeurs généraux hors-la loi dans le viseur de la justice

Le 30 novembre 2023, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan (CCJA) a rendu une décision (non susceptible d’appel) dans l’affaire qui oppose le Port Autonome de Douala au consortium BOLLORE SA-APMT BV.

D’après le Port Autonome de Douala, « cette juridiction a reconnu et affirmé définitivement la souveraineté du Port Autonome de Douala dans la création, l’existence et le fonctionnement de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) que contestait le consortium BOLLORE SA-APMT BV avec l’appui de deux décisions contestables du Tribunal Administratif du Littoral ».

La Cour estime en effet que ce litige soulève indubitablement des questions relatives à l’application de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique. Aussi déclare-t-elle que la décision afférente, rendue par toute juridiction d’un Etat partie au Traité de l’OHADA relève en cassation de sa compétence.

Rappelons que le 31 Décembre 2019, jour de la fin de concession de Douala International Terminal (DIT), le Tribunal  Administratif du Littoral avait ordonné le sursis à exécution des effets de la Résolution du Conseil d’Administration du Port Autonome de Douala du 6 décembre 2019, portant création et  organisation de la Régie Déléguée de gestion, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri et tout acte pris sur son fondement ou en son application, jusqu’à ce qu’il soit statué sur sa légalité.

Une autre décision de ce même Tribunal, du 5 août 2021 avait retenu sa compétence pour statuer sur la nullité de la même Résolution du Conseil d’Administration du Port Autonome de Douala.

C’est cette dernière décision qui a été déférée par le Port Autonome de Douala devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan.

La Cour Commune de Justice et d’arbitrage d’Abidjan qui est restée constante, vient donc définitivement désavouer au Tribunal Administratif du Littoral dans ses décisions.

L’arrêt du 30 Novembre 2023 aura à coup sûr des répercutions sur d’autres recours impliquant les deux parties et augure des lendemains meilleurs pour la Régie du Terminal à Conteneurs, fleuron de l’économie camerounaise dont les performances et les investissements depuis trois ans, sont éloquents.

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