Le tracé de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala sera validé ce 02 avril 2024. Une réunion programmée à cet effet, permettra à l’entreprise China First Highway Engineering Company (CFHEC) de savoir lequel des deux tracés présentés au gouvernement cette fin du mois de mars sera choisi.
Soit le tracé qui part de Bibodi à l’entrée Est de la ville de Douala via une voie de contournement. Soit celui qui relie Bibodi à la localité de Pitti, avec une voie de raccordement qui mène sur la Dibamba.
Selon le Ministère des Travaux Publics, au cours des travaux de ce 02 avril, pour opérer son choix, le gouvernement devrait s’appuyer sur trois facteurs. La base des coûts, la fonctionnalité de chaque variante et son raccordement au réseau existant.
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Car sur les 135 km de linéaire que devrait compter cette deuxième section de l’autoroute Yaoundé-Douala, les caractéristiques géographiques pourraient faire la différence. Par exemple, sur le premier tracé, l’entreprise chinoise planifie de construire cinq échangeurs (à Bibodi, Bodmon, Edea Est, Edea Ouest et Bretelle Dibamba). Le deuxième tracé par contre devrait en compter six. L’échangeur de plus sera construit à la sortie Est de la ville de Douala.
Retards
Contrairement à ce qu’avait annoncé Emmanuel Nganou Djoumessi début janvier dernier, les travaux de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala ne débuteront pas au premier trimestre 2024. Des ingénieurs du même département ministériel joints par BOUGNA craignent d’ailleurs un glissement des délais « au moins jusqu’au mois de mai ».
Ils justifient ces craintes par certaines conditionnalités non-encore réalisées. Notamment les contrats commerciaux nécessaires à la levée des financements auprès d’Eximbank (et d’une banque commerciale) et l’épineuse question des expropriations des populations situées sur l’emprise du projet. Un point sur lequel l’entreprise souhaite une solution préalable, avant le début des travaux.
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Sur ce dernier point, le Ministère des Travaux Publics explique tout est prévu. Dans une note partagée sur les réseaux sociaux, le département confié à Emmanuel Nganou Djoumessi apprend qu’« une fois le tracé validé, l’entreprise va, selon son planning de démarrage des travaux, se déployer sur le site. Elle a d’ailleurs indiqué de manière précise que pour commencer les travaux entre les points kilométriques 60 et 100 où le tracé est validé, les emprises doivent être libérées. Le Gouverneur de la région du Centre, a souligné à cet effet que ses services compétents, en charge des questions concernées, effectueront des descentes dans les plus brefs délais ». Mais la note du MINTP ne fait annonce d’aucune date prévue pour la clôture de ces indemnisations.
« Si on prend la date du 12 janvier 2024 comme point de départ du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala phase 2, puisque c’est cette date qui a marqué la signature de l’accord-cadre entre l’Etat du Cameroun représenté par le MINTP et l’entreprise CFHEC, on peut d’ores et déjà observer qu’il s’est déjà écoulé trois mois. Qu’a-t-on donc fait pendant tout un trimestre ? Cette question mérite d’être posée », s’interroge un autre ingénieur des BTP resté sous anonymat.
Et notre source de renchérir : « tout se passe comme si c’est en janvier que l’option d’attribuer le marché à CFHEC a été décidée, et que c’est à ce même moment que l’entreprise chinoise a commencé à travailler sur le projet. Pourtant, on sait très bien, depuis au moins 2014, quand ont démarré les travaux sur la phase 1, qu’il y avait une phase 2 en attente. D’ailleurs, le tracé de la phase 1 a été arrêté en fonction de la phase 2. On est là, en face d’un réel problème de planification ».
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L’engrenage des retards, qui avait pesé sur la phase 1, se constitue déjà sur la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. Souvenez-vous, sur la phase 1 (60 km de long) le contrat a été signé le 30 mars 2014. Les travaux ont effectivement débuté le 13 octobre de la même année, soit sept mois plus tard. La réception a été prononcée en décembre 2021. La construction des 60 km de l’infrastructure (elle est construite sur 2X2 voies extensibles à trois voies par un terre-plein central) aura donc duré sept ans.
Trois ans après sa réception, l’autoroute n’est pas encore mise en service. En cause, les travaux sur les voies de raccordement au réseau urbain, qui sont encore en cours. Longues de 25 kilomètres (13 kilomètres du côté de Yaoundé et 12 km du côté de Boymnyébel par Bibodi), elles ont vu le premier coup de pioche en 2021. Au 31 mars 2024, les travaux ne sont pas encore achevés. La mise en exploitation de cette première partie de l’autoroute Yaoundé-Douala était annoncée « avant 31 décembre 2023 ».
