La régie du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri (RTC) relève des irrégularités dans l’indice mondial de performance des ports (CPPI) 2023 produit par la Banque mondiale et Standard & Poor’s Global Market Intelligence.
Dans une interview accordée à la chaîne Afrique Media ce mercredi, Lin Dieudonné Onana NDOH, Directeur de la filiale du Port Autonome de Douala (PAD), déplore un manque d’équité dans ce rapport.
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« Lorsque vous prenez le temps que passe un navire entre son arrivée en rade et la fin de ses opérations à quai, il y a un petit problème par rapport au type de port. D’abord, le temps qu’un navire passe en rade. Au port de Douala, lorsqu’un navire arrive en rade, il peut y rester des jours, tant qu’il n’a pas bouclé son escale. C’est-à-dire qu’avec son correspondant au port, il n’est pas encore certain que son escale export est bouclée (tous les conteneurs qu’il doit porter à l’export sont prêts) eh bien, il va attendre en rade », explique Lin Dieudonné ONANA NDOH.
« D’autres arrivent en rade, tant qu’ils n’ont pas réglé les problèmes d’enlèvement direct de certains conteneurs qu’ils portent avec la douane, ils attendent. Parce que dès qu’ils vont arriver sur le quai, et que nous aurons débarqué leurs conteneurs, il faut qu’ils sortent. Or pour qu’ils soient autorisés à sortir, il faut qu’ils aient au préalable réglé toutes les procédures avec la Douane. Vous voyez donc que le navire va attendre en rade, parfois, pour ses propres problèmes. Mais on va prendre ce temps et l’adosser sur le port. Ce qui fait un problème d’équité », ajoute-t-il.
Pour le patron de l’entreprise qui gère la concession du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri, le rapport de la Banque Mondiale et le cabinet Standard & Poor’s a été produit sans tenir compte des données sur le terrain. Ce qui, pour lui, justifie « un certain nombre de petites appréciations à réajuster ».
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Prenant l’exemple d’un examen officiel, il déclare : « quand vous composez le Baccalauréat par exemple, on ne peut pas vous déclarer admis ou non-admis si on n’a pas pris vos copies et corrigé. Les correcteurs doivent descendre auprès de ce qu’ils entendent noter pour comprendre comment ils travaillent, prendre leurs copies pour les corriger ».
« A ma connaissance, conclut-il, nous n’avons reçu ni un émissaire, ni des enquêteurs de la Banque mondiale ici pour essayer de comprendre comment est-ce que le terminal à conteneurs du port de Douala fonctionne ».
En 2023, la Régie du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri a manutentionné 348 470 conteneurs. Son temps d’attente en rade est passé de deux jours à 1,74 jours. Cette amélioration est consécutive à l’acquisition de 02 nouvelles grues mobiles toutes neuves et à la remise en service du portique n°3.