Le 13 septembre dernier, la Direction Générale des Douanes a mis sur le marché la première cuvée des déclarants en Douane. Une formation inédite, qui répond au double besoin d’arrimage des compétences de ces acteurs de la chaîne logistique aux nouveaux paradigmes et de fluidification des procédures. Parmi les experts retenus pour encadrer ces plus de 350 élèves, Raphaël EMMANUEL NJOCK. Inspecteur Principal des Douanes, il a eu la lourde charge de fournir des enseignements sur les procédures de dédouanement et les régimes douaniers. Rencontré par BOUGNA, il revient sur l’importance de ce module, et évoque le rôle de plus en plus accru que joue le Centre d’Instruction Douanière dans la formation de l’élite camerounaise.
Vous faites partie des formateurs de cette première cuvée des élèves stagiaires en Douane et de la première promotion des apprenants du cursus de formation professionnelle des acteurs de la chaîne logistique du Commerce extérieur. Sur quoi portait vos enseignements ? Quelle en est l’importance ?
J’étais chargé du module intitulé procédures de dédouanement, régime douanier. Les régimes douaniers sont les statuts juridiques donnés à une marchandise lors de son dédouanement. C’est très important pour un déclarant de savoir quel statut donner à une marchandise. C’est aussi important pour un agent des Douanes de savoir si la marchandise qui a franchi le territoire s’est acquitté ou non des droits et taxes de Douane.
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Je pense avoir montré le chemin aux déclarants, et avoir donné les outils nécessaires à mes jeunes collaborateurs, à mes enfants, pour que demain, ils deviennent de bons douaniers et pour les CDA, de pouvoir satisfaire les opérateurs économiques, les conseiller, leur permettre de maîtriser les régimes douaniers.
Je crois leur avoir donné les outils nécessaires pour permettre aux opérateurs économiques de savoir que l’Etat les accompagne par les régimes économiques et naturellement les importateurs et les investisseurs par les régimes suspensifs économiques. Je pense que c’est très important pour cette jeunesse, pour le secteur privé, et pour le Cameroun.
Cette première cuvée entre dans le marché de l’emploi dans un contexte particulier. Marqué par la mise en place il y a juste quelques années de la Zone de Libre-Echange Continentale africaine, les Accords de Partenariat Economiques avec l’Union européenne, pour ne citer que ceux-là. Cette première cuvée est une réponse forte. Convenez-vous avec nous qu’il en faut encore, former plus, toujours, pour que les mécanismes douaniers soient mieux compris ?
Je conviens avec vous, qu’il faut former encore plus. Le Centre d’Instruction Douanière reçoit tous les opérateurs économiques, tous les secteurs économiques. Nous avons d’ailleurs, le chef de Centre vous l’a dit, reçu ici le secteur bancaire. Nous avons essayé de vulgariser la Loi des Finances. Le centre est ouvert pour diffuser la norme douanière partout où le besoin se fera sentir.
Comme vous pouvez le voir, c’est un beau cadre mis à la disposition de tous par le gouvernement. Nous pouvons recevoir les apprenants en interne comme en externe.