À fin juin 2025, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 0,3%. C’est ce que relève l’Institut National de la Statistique dans sa « Note mensuelle sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages au Cameroun » au mois de juin 2025.
Cette tendance haussière amorcée depuis février 2025, est tirée par une augmentation de 0,5% des prix des produits alimentaires et de 0,6% des coûts de la composante « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ».
Malgré une progression de 0,1%, les coûts de transport ont continué à tirer cette hausse des prix à la consommation finale des ménages. L’INS les classe d’ailleurs au troisième rang des secteurs qui ont contribué à tier cette augmentation vers le haut.
« En moyenne sur les douze derniers mois (juin 2024-juin 2025 Ndlr.), le taux d’inflation s’établit à 4,1%, soit une baisse de près de 1,6 % par rapport au niveau observé en juin 2024. Cette inflation reste principalement tirée par la hausse des prix des produits alimentaires (6,5%) et des coûts de transport (7,4%), qui représentent les deux postes les plus importants dans les dépenses de consommation finale des ménages », a relevé l’organisme public.
Maroua, ville la plus touchée
Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, est la ville la plus touchée par cette hausse des prix à la consommation finale des ménages. Au mois de juin, l’inflation a atteint 5,9%, soit le double de Bertoua, qui n’a enregistré que 2,2%.
Comme Maroua, Bamenda (4,9%), Buea (4,4%), Douala (4,3%), Bafoussam (4,2%) et Ebolowa (4,1%) sont les villes les plus touchées. Tandis que Garoua (3,0%) et Ngaoundéré (3,4%) restent dans la catégorie des villes les moins touchées.

Pour l’INS, « Ces disparités régionales s’expliquent principalement par des variations dans les coûts de transport, la disponibilité des produits, ainsi que par les particularités des chaînes d’approvisionnement propres à chaque zone géographique ».
Cet impact des coûts de transport reste cependant mitigé. Dans sa note, l’INS relève une différence nette entre les coûts des produits importés et les coûts des produits locaux. Malgré les tensions internationales, les prix des produits importés n’ont augmenté que de 3,5%, contre 4,3% pour les prix des produits locaux.
« Cette configuration laisse entrevoir une pression inflationniste alimentée par des facteurs internes, tels que la hausse des coûts de production, les tensions sur l’offre locale ou encore une demande intérieure soutenue », conclut l’INS.