Conseiller Technique au Port Autonome de Douala (PAD), Sylvestre MEZATIO a supervisé la première vague des opérations d’indemnisation des populations impactées par le projet d’aménagement d’une Zone d’Activités industrialo-portuaires à la Dibamba. Il apporte assurances sur le processus mis en œuvre par l’Etat du Cameroun, et financé par le PAD.
Que retenir de la rencontre de ce matin entre les autorités administratives et les populations autochtones ?
Nous avons tenu la réunion de lancement de l’opération de paiement des indemnités aux personnes impactées dans le cadre du projet d’aménagement, par le PAD, d’une zone industrialo-portuaire sur les berges de fleuve Dibamba. L’opération qui a commencé aujourd’hui est la mise en œuvre des dispositions du décret du Premier Ministre du 24 mars 2025 qui autorise l’indemnisation d’une première vague de personnes impactées.
Quel est le nombre de bénéficiaires et le montant à distribuer ?
Pour cette première vague, nous avons identifié 129 personnes impactées, dont 127 sur le domaine public et 2 sur le domaine privé. Le tout, pour un montant global d’un peu plus d’1,3 milliard de FCFA.
L’indemnisation de ces personnes a été faite sur quelle base ?
Le PAD n’est pas la partie compétente pour décliner les critères d’analyse des dossiers. Le Préfet du Département de la Sanaga Maritime, qui préside la Commission de constat et d’évaluations est mieux placé. La seule chose qu’il faut savoir, c’est que nous avons reçu les assurances que tout s’est fait selon la réglementation en vigueur.
C’est d’ailleurs pour cela que la première liste, qui était un peu plus longue, a fait l’objet d’un toilettage au niveau du Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières. C’est donc la version retenue comme des dossiers complets qui a fait l’objet du décret du Premier Ministre du 24 mars.
Certaines populations se plaignent justement de ne pas trouver leurs noms dans les listes…
Des requêtes ont été soumises, ainsi que le retour de certains dossiers jugés incomplets par le MINDCAF. Les dossiers ont fait l’objet d’un examen par la Commission et un rapport transmis, qui fera l’objet d’un décret additif. D’où l’assurance donnée par le Préfet pour ceux dont les noms ne figurent pas dans la première liste.
Je voudrai d’ailleurs dire, vérification faite, les évaluations ont ét faites sur la base de la mercuriale en vigueur. Sur cette base-là, le fonds géré par le PAD étant des deniers publics, il ne lui est pas possible d’aller au-delà de la mercuriale en vigueur. Toutefois, avec l’appui du partenaire stratégique du PAD qui est la société ARISE IIP, il est prévu un accompagnement de tous ordres.
D’ailleurs, il y a une équipe qui est en train de mener une enquête auprès de toutes les personnes impactées pour voir sous quel angle les accompagner afin que la perte de ces droits n’ait pas un impact très prononcé sur leurs vies. Cet accompagnement ne vise pas à modifier la mercuriale, mais à adoucir le choc pour certains qui pourraient être victimes, pour s’offrir une nouvelle vie ailleurs.
Le PAD et son partenaire ont fait venir la banque dans laquelle est domiciliée le montant prévu pour les indemnisations. Cette banque est également là pour s’assurer qu’il n’y ait aucune tracasserie. Pour que les droits soient encaissés sans problèmes.
Un mot sur la prochaine vague. Combien de personnes seront concernées et quand seront-elles indemnisées ?
En réalité, je ne peu pas vous communiquer le nombre tant que la liste envoyée n’a pas été validée par le Premier Ministre.
Quelle est la prochaine étape ?
Pour le projet, la prochaine étape c’est la pose de la première pierre qui est prévue avant la fin de ce mois de juillet. Elle marquera le début des travaux d’exécution du projet.