Pour votre première sortie en tant que ministre de l’Habitat et du développement urbain vous avez choisi de descendre au Marché Essos. Un tronçon routier totalement délabré, et où la circulation est désormais presqu’impraticable. Pourquoi avoir choisi cette zone de Yaoundé ?
Cette descente avait pour objectif de prendre la mesure de la chose, pour comprendre, demander l’aide des populations, de nous accompagner, et de mettre en place des comités de concertation qui vont travailler dans le cadre de la mobilité citoyenne.
Quels constats faites-vous après cette visite ?
Lorsqu’il n’y a pas mobilité urbaine, il y a pollution. Et le président de la République fut parmi les premiers chefs d’Etat africains à signer l’accord de Paris, à signer les ODD. Nous avons déjà évolué avec les séminaires pour la mobilité urbaine. Il s’agit, pour nous, en descendant, de faire le constat, prendre la mesure des choses, comprendre. Parce que pour mieux travailler, il faut comprendre, il faut toucher du doigt. Mais également, en passant, il faut mobiliser les populations. Vous ne pouvez pas croiser les bras et attendre qu’on fasse tout. Il y a un minimum. Et je pense que dans tous les quartiers où nous sommes passés, nous avons senti qu’il y a une prédisposition des jeunes, des femmes, des chefs de quartiers à accompagner les Maires à faire leur travail.
Ces comités de concertation, et ces comités de citoyenneté devraient se mettre au travail. Pour faire une route, il faut deux ans. Ça prend du temps. Mais entre-temps, il faut entretenir l’acquis, préserver les acquis, entretenir ensembles, et mettre en œuvre ces ouvrages ensembles, en étant les gardiens de ces biens qui nous appartiennent à nous tous.
Depuis des années, cette partie du quartier Essos vit, tant bien que mal, avec cette infrastructure routière. Quelle suite comptez-vous donner à ce dossier ?
Vous avez vu avec nous. Et nous allons rentrer au bureau tranquillement, mettre sur papier, partager ce que nous avons vu. Les Maires, les chefs de quartier, les présidents de jeunes, les associations de femmes, les responsables du Minhdu, les partenaires de la Communauté urbaine. C’est ensembles, au vu de la situation, que nous allons trouver des solutions. Tant pour les projets qui tiennent à cœur le Chef de l’Etat dans le cadre de la quête du développement durable de notre pays, mais également pour la mobilité urbaine, qui est un pan très important de l’atteinte des (ODD).
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