Le « glissement de la CAN 2019 » a-t-il causé le deuxième déraillement de Camrail ? Oui, affirme Jeune Afrique sur son site Internet. Selon le magazine panafricain, Pascal Miny, arrivé à la tête de la Cameroon Railway Company (Camrail) près de deux ans après la catastrophe ferroviaire d’Eséka de 2016, avait posé ses espoirs sur l’organisation de cette compétition pour « relancer » sa compagnie.
« Mais les plans du Français ont été contrariés, cette année, par le retrait au Cameroun de l’organisation de la compétition sur son sol, au profit de l’Egypte », constate le site Internet qui ajoute qu’à la suite de ce retrait, la filiale du groupe Bolloré a vu son trafic passagers stanger.
Il est passé de 860 000 passagers à la fin de 2017, pour atteindre 700 000 personnes en 2018. Ce qui représente une baisse de 18% de son trafic passagers sur un an, et plus de 56,25% sur deux ans (entre 2016 et 2018).
Mais, note le journal, le retrait de la CAN 2019 n’est pas l’unique cause de cette perte de vitesse chez le concessionnaire des chemins de fer au Cameroun. Ces baisses du trafic passager sont aussi causées par les retards observés dans la réhabilitation des onze véhicules de la compagnie.
Un projet estimé à 1,2 milliards, qui devait permettre au transporteur de répondre à la demande, en attendant l’acquisition, par l’Etat, de 25 voitures neuves.
Dans ce chemin escarpé de Camrail, le magazine panafricain trouve quand même une lueur d’espoir. Elle viendrait du fret, qui « continue de lancer de bons signaux avec 1,5 million de tonnes de marchandises convoyées l’année écoulée de Douala au nord du pays et au Tchad », écrit Jeune Afrique. Une lueur portée en cela par une relative reprise de l’activité, explique le site Internet.
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