A Kribi, Jean Claude EKO’O AKOUAFANE n’est pas allé chaussé de ses traditionnelles bottes. Face à Patrice MELOM, le Directeur Général de la Société de développement de la filière Cacao (SODECAO) s’est présenté sous une tenue plus urbaine. Reconnaissons que sur cette plateforme portuaire construite sur « les eaux profondes » de l’Océan Atlantique, les plants de cacao auraient du mal à pousser. Mais ici, le patron des cacaoculteurs a voulu poser d’autres plans. Ceux d’une redynamisation de la production de cette filière qui constitue la 2e source d’approvisionnement des devises du pays.
Monsieur le Directeur Général, vous venez d’effectuer une visite sur les installations du Port Autonome de Kribi. Pouvez-vous nous dire qu’est ce qui a motivé ce déplacement ?
Vous savez qu’une importante partie du cacao exporté passe par le port de Kribi. D’une part, avec le directeur Général du Port Autonome de Kribi, nous avons eu à échanger avec sur ces problématiques. D’autre part, nous nous félicitons de l’opportunité qui nous a été donnée de découvrir l’immensité et la qualité de cette infrastructure qui est un des fondements même de la vie économique de notre pays.
A lire sur bougna.net
C’est une infrastructure très impressionnante qui est se met progressivement en place. Je crois qu’il y a tout simplement lieu de s’en réjouir.
Dites-nous, Monsieur le Directeur Général, qu’est- ce qui peut lier la SODECAO au Port Autonome de Kribi ?
Beaucoup de facteurs lient la SODECAO au PAK. Et c’est le lieu pour moi de rappeler au moins trois choses. Primo, des entités de transformation du caco sont en train de se mettre en place. Secundo, nous exportons des fèves de cacao notamment en travers le port de Kribi. Tertio, le cacao constitue la 2e source d’approvisionnement des devises du pays. Autant d’éléments qui nous déterminent à être attentifs à tout ce qui se passe ici à Kribi.
Avec le Directeur Général du PAK, nous avons évoqué les voies et moyens devant renforcer ces relations entre nos deux structures.
Comment se porte la filière cacao en elle-même ?
Pour ce qui concerne la filière cacao, une réflexion avec les différentes parties prenantes est en cours. Elle devrait, à terme, permettre que les choses s’améliorent dans ce domaine afin que le cacao puisse véritablement jouer le rôle qui est le sien dans le développement de note économie et la vie même des producteurs qui, ne l’oublions pas, sont des agents économiques.
En tout état de cause, la dynamisation de la filière passe par une densification du réseau routier. Nous pensons qu’une fois que les différentes infrastructures routières se seront mises en place, nous aurons, alors, des flux très importants transitant par le port de Kribi qui deviendra, ainsi, une porte de sortie encore plus importante des flux en provenance du bassin de production du grand Sud en général.