A quelques mois du début de la compétition africaine de football, les routes du Cameroun (pour la plupart) manquent de signalisation. Si, selon le Ministère des Travaux Publics, certains projets sont en phase de réalisation, à l’instar de la route Yaoundé-Bafoussam-Babadjou, d’autres, programmés, sont actuellement gelés. C’est le cas notamment sur les routes nationales N°1 (Yaoundé-Garoua) ; N°3 (Yaoundé-Douala-Limbe) ; N° 5 (Douala-Bafoussam) ; la Provinciale 15 (P15) et bien d’autres, où on observe une absence de signalisation de police, de signalisation directionnelle et signalisation d’information locale.
De par son importance et ses impacts, la mobilité entre les grandes villes camerounaises qui abriteront la CAN TOTALENRGIES 2021, constitue un sujet d’actualité d’une grande importance, vu l’état critique dû à l’absence de la signalisation de police, de la signalisation directionnelle et de la signalisation d’information locale, à la congestion des transports qu’elles connaissent, notamment dans les centres villes et les stations de péages routiers.
En raison de cette forte population touristique qui viendra vivre la fête du foot au Cameroun, sa position stratégique et ses équipements socio-économiques de grande envergure, le Cameroun exerce un pouvoir attractif sur l’ensemble de la sous-région, entraînant des mouvements pendulaires importants, avec une nette préférence de la voiture et une utilisation effective des transports en commun bien que le déficit des équipements de sécurité routière soit connu.
Cependant, les réseaux de voiries et de transport souffrent de plusieurs aléas, ce qui engendre des effets négatifs sur la circulation routière. Pour remédier à cette situation, le Gouvernement à travers le Ministère des travaux publics doivent entreprendre plusieurs actions, afin de corriger les dysfonctionnements de la circulation et de la mobilité et ceux avant la CAN TOTALENERGIES 2021 et sur le long terme.
Problématique et enjeux de la mobilité
Depuis plusieurs décennies, le Ministère des travaux publics avait opté pour une stratégie de développement et d’entretien routier poussé. Pour répondre à la demande croissante de mobilité des personnes, de transport et de fourniture de marchandise, la construction et l’entretien routier fut une des priorités de la politique de développement du gouvernement. Le Cameroun a connu une demande de plus en plus croissante et exigeante en matière de mobilité. Phénomène de société lié notamment à l’activité économique, qui se manifeste par un accroissement très important de la circulation et du parc automobile. Pour faire face à cette demande, un grand nombre de projets ont été récemment programmés dans le pays, notamment dans les villes qui abriteront la CAN TOTALENERGIES 2021 et certains sont déjà réalisés d’autres sont en phase de réalisation; Yaoundé-Bafoussam-Babadjou, la traversée urbaine de la ville de Bafoussam, alors que d’autres sont actuellement gelés.
A l’instar des autres Routes Nationales, certaines n’échappent pas à une absence de signalisation de police, de la signalisation directionnelle et de la signalisation d’information locale. Ce problème est lié à plusieurs facteurs : Le manque d’étude de planification liée aux évènements à venir et à long terme; ceci est actuellement en inadéquation par rapport aux exigences du trafic routier grandiloquent. Ceci revient à différents aléas en matière des infrastructures de transport, et notamment d’infrastructures de sécurité routière.
Partant du postulat que la mobilité et la fluidité des déplacements sont parmi les facteurs essentiels qui assurent une bonne gestion de la mobilité entre les villes, il est impératif que le Ministère de Travaux Publics mette en place une politique claire en matière d’exploitation et d’entretien de transport et du réseau routier. A travers cette interventions, le MINTP doit essayer de mettre sous la loupe les priorités du Gouvernement pour la réalisation de la CAN TOTALENERGIES 2021 et de mettre en œuvre des équipements de transport afin d’endiguer à ce déficit qui caractérise les Routes Nationales, Provinciales et Départementales. L’objectif étant de mettre en avant la situation critique de mobilité et de mettre en exergue les politiques de gestion adoptées pour améliorer la situation.
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