L’émissaire du Secrétaire général de l’Onu Jean Todt a officiellement remis au gouvernement les résultats de l’audit mené au Cameroun par l’organisation des Nations Unies. C’était au cours d’une cérémonie grandiose, organisée au Palais des Congrès de Yaoundé. Le contenu de cet audit n’a pas été officiellement rendu public. Mais des premières informations obtenues auprès de l’émissaire onusien, il ressort que chaque jour, 16 personnes meurent au Cameroun des suites d’accidents de la circulation.
D’autres données fournies par Jean Todt, mais qui ne sortent pas forcément de l’audit estiment à 1000, le nombre de morts enregistrés chaque année au Cameroun, et plus de 16 000 accidents. « Certaines estimations suggèrent même un nombre de six fois supérieur à celui que je viens d’énoncer. Elles estiment à 6000, le nombre de morts enregistrés chaque année sur nos routes. Enn termes d’argent, le Cameroun perd environ 100 milliards de FCFA chaque année sur nos routes », affirme le spécialiste des questions de sécurité routière au Cameroun.
Si les chiffres sont alarmants, il y a pourtant des raisons de se réjouir. L’émissaire onusien constate que le nombre des accidents enregistrés chaque année est en baisse. Le pays a travaillé à l’élaboration d’une stratégie nationale de la sécurité routière, dans le cadre du développement du Plan stratégique vision 2035 du Cameroun. Des efforts qui permettent aujourd’hui d’enregistrer environ 18%.
Selon l’Onu, 3 500 morts qui sont recensés chaque jour sur les routes. En Afrique, la moyenne de la mortalité routière est trois fois plus élevée qu’en Europe. On y recense 300 000 morts par an. C’est l’un des taux les plus élevés au monde. Le Cameroun est le deuxième pays africain à bénéficier de cette étude. Le premier étant l’Ouganda, en Afrique australe.
La cérémonie de remise du rapport se tient deux jours seulement après le décès d’Alain Prosper Abah Abah, le Sous-Préfet de Figuil (Département du Mayo Louti). C’était à l’issue d’un accident survenu sur le lundi, 20 août dernier.
Pour rappel, la cérémonie de remise du rapport de l’Onu sur la sécurité routière a vu la participation de tous les ministres impliqués dans les accidents de la circulation. A savoir Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe (ministre des Transports), Emmanuel Nganou Djoumessi (le ministre des Travaux publics) Galax Yves Landry Etoga (le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie), et Koula Shiro Sinata, la Secrétaire générale du ministère de la Santé publique.
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